Décès de Edem Kodjo, ci-devant patron de l’OUA à la solde d’Alger contre le Maroc

Par Hassan Alaoui

Le Maroc se souviendra toujours de Edem Kodjo, ancien premier ministre du Togo et, surtout, ancien secrétaire général de l’Organisation de l’Unité Africaine (OUA) devenue depuis 2001 Union africaine (UA). Il vient en effet de décéder à Paris à l’âge de 82 ans et le motif de sa mort n’a pas encore été révélé.

Figure connue des Africains dans les années quatre-vingt, il a joué un rôle décisif dans l’entrée controversée de la prétendue rasd au sein de l’OUA. Il ne cachait presque pas son allégeance aux dirigeants algériens dont il était, monnaie sonnante et trébuchante en dollars, le bénéficiaire. Lors du XXème Sommet de l’OUA à Addis Abeba de novembre 1984 , Edem Kodjo, alors tonitruant avocat des séparatistes, clairement affidé du pouvoir algérien, avait manœuvré avec les sbires de ce dernier pour imposer l’admission des séparatistes au sein de l’organisation panafricaine.

Conscient et surtout témoin des manœuvres de Kodjo et des émissaires algériens, notamment du DRS qui avaient débarqué quelques jours dans la capitale éthiopienne , avec comme d’habitude des valises de pétro-dollars, la délégation du Maroc s’est retirée des travaux le 12 novembre de cette année, claquant magistralement la porte de l’OUA non sans dénoncer la forfaiture d’Edem Kodjo, secrétaire général corrompu.

Conduite par Ahmed Réda Guédira, conseiller de feu le Roi Hassan II , la délégation marocaine placée par Edem Kodjo dans la même salle que le polisario, s’était levée d’un seul tenant et avait quitté solennellement la salle. Ahmed Réda Guédira, tout à sa sérénité prit alors la parole pour annoncer le retrait du Royaume du Maroc et surtout donner lecture du message du Roi Hassan II en ces termes :

« Voilà, et je le déplore, l’heure de nous séparer. En attendant des jours plus sages, nous vous disons adieu et nous vous souhaitons bonne chance avec votre nouveau partenaire ». Une page était tournée, certes, et les esprits avaient vite oublié que le Maroc, bien avant l’Algérie et le fantomatique polisario, était l’un des tout premier fondateurs en 1961 de l’OUA…

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