Des dossiers épineux entravent la conclusion de l’accord post-Brexit

Les relations complexes entre le Royaume Uni et les pays de l’Union européenne (UE) ont donné lieu à des dossiers épineux qui étaient à l’origine du retard accusé dans la conclusion de l’accord Post-Brexit.

C’est qu’à expliqué Abdelkrim Benatiq, ancien ministre et membre du centre d’études diplomatiques et stratégiques (CEDS) basé à Paris, dans un article publié sous le titre « Brexit, plus de 40 ans de relations dures et complexes »,.

Les experts des deux parties étaient dans l’incapacité de trancher dans ces dossiers durant la période exigée légalement pour la mise en œuvre du Brexit, a relevé Benatiq notant que cet état des lieux a occasionné un retard qui a failli saborder les grands équilibres sur le plan commercial mais aussi géostratégique de l’Europe toute entière.

Benatiq a rappelé que la Grande-Bretagne n’était pas un membre comme les autres, dans la mesure où elle a été toujours un partenaire difficile à gérer au sein de l’union, notant que la relation entre Londres et Bruxelles n’a pas cessé de susciter le débat entre les élites politiques britanniques, conservateurs et travailleurs, depuis l’adhésion du Royaume à la Communauté économique européenne.

C’est dans ce cadre, a-t-il relevé, que les électeurs britanniques ont voté en juin 2016 en faveur du Brexit avec 52.9% des voix, mettant ainsi fin à une relation qui a duré plus de 40 ans, rappelant que la Grande Bretagne a rejoint l’UE en 1973 avec l’Irlande et le Danemark.

Le membre du centre d’études diplomatiques et stratégiques a également mis en avant l’histoire des relations ambiguës entre Londres et ses partenaires européens, depuis l’annonce de six pays européens (France, Allemagne, Italie, Belgique, Pays-Bas, Luxembourg) de la constitution du groupe européen du charbon et de l’acier le 03 juin 1950, avec le refus de Londres de cette initiative unitaire, avant de faire sa demande de rejoindre l’UE en août 1961.

D’autre part, l’ancien ministre a évoqué dans son article ce qu’il a appelé le « début de la confrontation » entre la Grande-Bretagne et l’Union européenne, rappelant dans ce contexte les principaux événements qui ont marqué les relations tendues entre les deux parties entre 1979 et 2016, ayant conduit à l’organisation du référendum sur la sortie ou le maintien du pays au sein de l’UE.

Pour lui, le référendum a quand même créé une division au niveau territorial et social dans le Royaume, car si les électeurs dans les grandes villes ont voté pour le maintien du pays au sein de l’UE, les petites villes et les zones rurales ont intensivement voté en faveur du Brexit.

Alors que tout le monde s’attendait à une crise interne qui pourrait compromettre les acquis de l’unité européenne, a-t-il souligné, c’est le contraire qui s’est produit après que les États membres ont préféré se rassembler derrière l’équipe négociatrice, étant conscients que toute action individuelle ou unilatérale pourrait affaiblir le projet unitaire.

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