Des migrants africains reconstruisent leur camp à Casablanca après un incendie

Les migrants se servent de palettes en bois qu’ils démontent afin de reconstruire leurs logements de fortune. Le camp est installé près de la gare routière Ouled Ziane, dans un jardin public à proximité du Boulevard de la Croix.

La construction est basique et ces migrants subsahariens ont l’air de faire avec les moyens du bord. « En automne et en hiver, nous avons besoin de plus de plastique pour le toit de la tente et de plus de couvertures pour nous réchauffer. J’espère en trouver avant que le temps ne refroidisse » déclare un migrant du camp à l’agence Reuters.

Ils sont près de 1000 dont les affaires et les tentes ont été détruites dans l’incendie ravageur du samedi tard dans la soirée. C’est le troisième feu qui se déclare depuis juillet 2017 dans un espace de vie qui abritait près de 300 tentes en plastique toutes détruites. Les causes de l’incendie restent jusqu’à présent inconnues.

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Ils auraient été près de 6000 à avoir été déplacés du Nord (Tanger) et d’une forêt du Sud. Tandis que certains déclarent cette opération comme une manière de lutter contre les réseaux de passeurs de migrants, d’autres agences de défense des droits affirment que ceci est un déplacement forcé.

Les tentatives de migration illégale vers l’Espagne pour ces voyageurs clandestins ne sont néanmoins pas terminées. « Je prévois de rester à Casablanca jusqu’à ce que je reçoive assez d’argent pour me rendre au nord, où je pourrai tenter une nouvelle traversée de la barrière d’une des villes espagnoles » déclare un migrant dénommé Ismail.

Selon le HCR (l’agence des Nations Unies pour les réfugiés), plus de 6 000 migrants se sont rendus à Melilla et dans le territoire voisin espagnol, Ceuta, depuis le début de l’année.

 Abdellah Chbani

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