« Des vacances en paix » se terminent par l’incinération d’un jeune sahraoui par une famille espagnole

Par Omar Benbrahim

Le cri de l’Association sahraouie de défense des droits de l’Homme (ASADEDH) nous est parvenu, ce lundi 3 janvier, à travers un communiqué cinglant qui déplore la mort, à Cordoue, du jeune Limam Ould Chegali « dans des circonstances suspectes ».

Dans son communiqué, l’ASADEDH ( association de défense des droits humains basée à Madrid, présidée par le citoyen espagnol et sahraoui Ramadam Messaud) dénonce le décès du jeune sahraoui et le crime odieux de son incinération par la famille d’accueil espagnole qui l’hébergeait « dans des circonstances qui restent à élucider« . Une décision qui « viole frontalement toutes les traditions sahraouies et ne respecte pas la volonté de sa famille biologique » rapporte le communiqué.

 » Nous souhaitons transmettre nos plus sincères condoléances à la famille du jeune homme décédé, en même temps, nous exigeons qu’une enquête approfondie sur l’affaire soit ouverte pour clarifier les véritables causes réelles de sa mort tragique. »

Le jeune défunt sahraoui Limam Ould Chagali était placé dans une famille d’accueil espagnole dans le cadre du soi-disant programme «  Vacances en paix », supervisé par le Front Polisario. Il s’agit d’un programme, créé en 1979, qui envoie des enfants pour passer des vacances dans des familles espagnoles et finissent par garder les mineurs les privant de leurs parents.

Il faut rappeler que l’Association ne cesse de dénoncer, depuis plusieurs années, ce programme de vacances baptisé paradoxalement « Vacances en paix », basé sur l’instrumentalisation et l’exploitation de mineurs sahraouis venus des camps de Tindouf, dans des événements de propagande, à travers les différentes régions du territoire espagnol et les répercussions psychologiques et comportementales sur les mineurs.

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Le Polisario, champion de l’exploitation des mineurs

En février 2021, le polisario a été accusé, encore une fois, de détourner les fonds consacrés pour financer une activité estivale dédiée aux enfants des camps de Tindouf. En 2020, il avait détourné à son profit un budget de 300.000 euros alloués par des donateurs espagnols sur la base du programme « fantaisiste » « Vacances en paix ».

A rappeler que les organismes et observateurs de tous les bords ne peuvent accéder librement aux camps de Tindouf pour effectuer un recensement des populations réclamé par la communauté internationale. Un recensement qui est bien entendu refusé par l’Algérie d’où sa complicité dans l’aggravation des conditions de vie inhumaines des Sahraouis de Tindouf.

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