Destitution de Donald Trump : l’acte II entamé ce mercredi

Le Président est accusé par les démocrates d’avoir fait pression sur l’Ukraine pour enquêter sur son rival, Joe Biden.

La quatrième procédure de destitution dans l’Histoire des Etats-Unis.
La procédure de destitution, ou procédure d’« impeachment », est prévue par la Constitution américaine et vise la destitution du Président en cas de « trahison, corruption ou autre crimes et délits graves ». Une procédure qui a été utilisée à trois reprises, dans l’Histoire des Etats-Unis, contre Andrew Johnson, Bill Clinton et Richard Nixon. Aucun d’entre eux n’a été destitué. Donald Trump est le 4e président à être visé par cette procédure.

De quoi est accusé Donald Trump ?
Le 45e Président des Etats-Unis est accusé d’avoir fait pression sur le Président ukrainien, Volodymyr Zelenski, lors d’un échange téléphonique, afin d’obtenir des renseignements sur le démocrate Joe Biden, son principal rival et candidat aux prochaines élections de 2020. Les retranscriptions de cet appel, qui a duré près d’une demi-heure, ont été rendues publiques à la demande de Donald Trump. Ce dernier aurait alors demandé au Président ukrainien, s’il pouvait « (…) faire quelque chose avec le procureur général. Biden s’est vanté d’avoir arrêté l’accusation, alors si vous pouviez vous renseigner(…) tout ça me semble horrible ».

En effet, Donald Trump reproche à Joe Biden, qui était alors Vice-Président des Etats-Unis, d’avoir réclamé le limogeage d’un procureur ukrainien pour protéger son fils, Hunter Biden, impliqué dans une controverse avec une compagnie gazière. Mais le principal problème n’est pas celui-là. Donald Trump a gelé 400 millions de dollars d’aide militaire à l’Ukraine peu de temps avant cet appel. L’enquête vise donc à savoir si ce gel était un moyen d’exercer une pression sur l’Ukraine afin d’obtenir ces informations, ce qui représente donc un abus de pouvoir.

Les premiers témoins, à savoir l’ambassadeur par intérim en Ukraine et un haut responsable du département d’Etat, ont expliqué que Trump avait fait comprendre que l’aide destinée à l’Ukraine était conditionnée à cette enquête. Les prochains témoins clé, dont Marie Yovanovitch, qui a été limogée début mai, doivent être entendus, vendredi 15 novembre.

Que risque Trump ?
A la suite de ces auditions, la Chambre des Représentants doit débattre et voter quant à l’éventuelle destitution du Président. Une majorité simple suffit pour la Chambre des Représentants où les démocrates sont majoritaires. Ensuite c’est devant le Sénat que se tiendra un procès à l’issue duquel une majorité 2/3 est nécessaire pour la destitution. Les Républicains y sont majoritaires, ce qui rend alors peu probable l’aboutissement de la procédure.

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