Deux frères kamikazes ont joué un rôle clé dans les attentats au Sri Lanka

Deux frères sri-lankais parmi les kamikazes d’un groupe islamiste radical local ont joué un rôle clé dans les attentats qui ont fait plus de 310 morts dimanche au Sri Lanka, ont révélé mardi des sources proches de l’enquête.

Les deux frères, âgés entre 20 et 30 ans et dont les noms n’ont pas été révélés, appartiennent à un milieu aisé et sont fils d’un riche commerçant d’épices. Selon les policiers, les deux frères, tués dans les attaques, dirigeaient une « cellule terroriste » familiale et jouaient un rôle-clé au sein du groupe extrémiste local National Thowheeth Jama’ath (NTJ)

Le groupe terroriste Etat islamique (EI) a revendiqué mardi la série d’attentats qui ont visé des églises et des hôtels de luxe durant la célébration de la messe de Pâques.

→ Lire aussi : Attentats au Sri Lanka : le bilan grimpe à 310 morts

« Les auteurs des attaques ayant visé des ressortissants des pays de la Coalition (anti-EI) et les chrétiens au Sri Lanka avant-hier sont des combattants de l’EI« , a annoncé le groupe terroriste via son agence de propagande Amaq. Un autre attentat suicide a également échoué dimanche contre un quatrième hôtel de luxe à Colombo, ont indiqué des sources proches de l’enquête. Selon le vice-ministre sri-lankais de la Défense, Ruwan Wijewardene, les premiers éléments de l’enquête sur les attentats montrent qu’ils ont été commis « en représailles aux attaques contre les deux mosquées de Christchurch en Nouvelle-Zélande« ,

« Les investigations préliminaires ont révélé que ce qui s’était passé au Sri Lanka avait été commis en représailles à l’attaque contre les musulmans à Christchurch« , a déclaré devant le Parlement Ruwan Wijewardene, en référence à l’attaque qui a fait 50 morts le 15 mars dans deux mosquées de la grande ville du sud de la Nouvelle-Zélande.

Selon les éléments de l’enquête, le groupe local National Thowheeth Jama’ath (NTJ), accusé par les autorités d’être derrière les attentats, serait lié à un groupe islamiste radical peu connu en Inde, a dit M. Wijewardene. La police a interpellé jusqu’à présent 40 personnes dans l’enquête sur ces attaques meurtrières . Les autorités ont découvert lundi 87 détonateurs de bombes dans une gare de bus à Pettah, un quartier de la capitale sri-lankaise situé à mi-chemin des hôtels et de l’église frappés dimanche par une série d’explosions.

Face à la vague d’attaques de dimanche, les autorités avaient décrété un premier couvre-feu de 12 heures, qui a été levé à 06H00 locales lundi matin (00H30 GMT). Un nouveau couvre-feu a été décrété dans la nuit de lundi à mardi. Trois minutes de silence ont été observées mardi matin dans le pays en hommage aux victimes. Les drapeaux ont été mis en berne et les gens se sont inclinés en signe de respect à partir de 08:30 (03:00 GMT), l’heure de la première des attaques commises le jour de Pâques.

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