Le développement de la filière sucrière, tributaire du renforcement de la coopération sud-sud en méditerranée et entre les pays africains

Le développement efficace et durable de la filière sucrière reste tributaire du renforcement de la coopération sud-sud en méditerranée et entre les pays africains et de l’instauration d’une coopération triangulaire fructueuse et mutuellement bénéfique, a souligné mercredi, à Marrakech, le ministre de l’agriculture et de la pêche maritime, Aziz Akhannouch.

« Pour relever ce défi, tous les intervenants du secteur (autorités publiques, associations professionnelles et entreprises industrielles) sont appelés à adhérer de façon efficace et efficiente pour appuyer les initiatives visant à contribuer au développement et à la modernisation de la filière », a-t-il ajouté dans une allocution lue en son nom par le secrétaire général du ministère, Mohamed Sadiki lors de l’ouverture des travaux de la 2ème Conférence internationale sur le sucre (22-23 février).

M. Akhannouch a réitéré l’engagement du Maroc pour le partage de son expérience et son savoir-faire dans le secteur, soulignant que le Royaume met à la disposition de ses partenaires ses acquis en matière de coopération sud-sud et triangulaire afin de construire un pont d’échanges et de connaissances et d’expertises notamment à travers le continent africain.

Il a en outre, tenu à rappeler que le Royaume a fait de la durabilité dans le secteur agricole et les systèmes alimentaires un impératif d’avenir à travers la mise en place du Plan Maroc vert, lancé par SM le Roi Mohammed VI en 2008.

Ce plan, rappelle-t-il, constitue une stratégie transversale pour le développement du secteur agricole à travers l’augmentation du rendement et de la productivité, la valorisation des produits agricoles, la recherche de nouveaux marchés, l’augmentation des revenus des agriculteurs et leur protection des impacts des changements climatiques.

Le ministre marocain a, par ailleurs, mis en relief les efforts consentis par les instances professionnelles et la COSUMAR et les agriculteurs pour le développement de la filière sucrière, mettant l’accent sur le contrat programme conclu entre le gouvernement, la Fédération interprofessionnelle marocaine du sucre (FIMASUCRE), renouvelé en 2013 dans le but de couvrir les besoins du Maroc en cette matière à hauteur de 65 %.

Concernant la filière sucrière au Maroc, le ministre a relevé que huit ans après la conclusion du contrat programme, la filière a enregistré des résultats tangibles qui ont permis au Maroc de couvrir ses besoins en sucre de 50 % en 2016 (607.000 tonnes en 2016) contre 30 pc comme taux enregistré entre 2010-2014, soit l’objectif tracé à l’horizon 2020 (56 %).

Ces résultats réalisés sont dus à l’amélioration palpable dans le niveau du rendement du sucre en hectares, l’augmentation du taux de mécanisation dans les opérations agricoles, l’utilisation des plants sélectionnés et la modernisation de l’infrastructure de raffinerie du sucre, a-t-il indiqué.

Organisée sous le thème « Intégration et compétitivité du secteur du sucre en Afrique », la 2ème Conférence internationale sur le sucre (Marrakech 22-23 février) s’inscrit en droite ligne avec les initiatives de SM le Roi Mohammed VI visant à s’ouvrir sur les pays africains et à consolider les liens de coopération avec eux dans différents domaines, dont le secteur agricole, en plus de la mise en place de groupements intégrés et compétitifs.

Organisée parc (APS), en partenariat avec l’Organisation internationale du sucre (OIS), la conférence de Marrakech connait la participation d’experts, d’opérateurs nationaux et internationaux du secteur du sucre, d’instances professionnelles et de producteurs agricoles, qui se pencheront sur la question du développement de la filière en Afrique.

Articles similaires

Laisser un commentaire

Bouton retour en haut de la page