Dix-sept ans de règne, dix-sept ans de changements et de challenges

Ce 30 juillet, les Ma­rocains ont célébré à l’unisson le 17ème anniversaire de la fête du Trône. Dix-sept ans durant lesquels le Roi Mohammed VI ou le Roi du changement, s’est investi pleinement dans l’amélioration des conditions de vie de ses concitoyens en déployant toute son énergie et sa clairvoyance afin de mette son pays sur les rails du pro­grès et d’un avenir meilleur et ce en lançant et en supervisant sans cesse des projets écono­miques, sociaux, éducatifs avec un nouvel état d’esprit plus soucieux de la démocratie participative.

Limiter les mutations qui ont métamorphosé le Maroc du­rant les dix-sept ans du règne de Mohammed VI, serait ré­duire les efforts allégués perpé­tuellement et intarissablement par le Souverain qui, dès son accession au trône, s’engage, avec force et fermeté, pour garantir un développement pérenne pour son Royaume. En effet, quand en 1999, Mo­hammed VI accédait au trône avec la mission non aisée de commander le pays, il a tenu à marquer le changement tout en se référant aux traditions de ses ancêtres. Force est de rappe­ler que le contexte n’était pas des plus calmes ni plaisants dans une société marocaine où la complexité et l’agitation sévissaient surtout au sein de certaines régions qui se sen­taient lésées voire exclues de l’échiquier national sous le règne de Feu Hassan II. Passer donc en douceur d’un modèle politique vers un autre était le premier défi relevé par le jeune monarque. Sa sagesse et sa lucidité guidant ses pas, il ne leurre pas le peuple en lui promettant monts et merveilles mais il a parlé un langage de vérité pour dire qu’user d’un bâton magique serait impos­sible.

Conscient donc des enjeux, il s’érige en meilleur défenseur et protecteur du Royaume et du peuple et fait de la proximité le maître mot. Aussi n’attend-il pas que les citoyens des­cendent dans la rue pour ma­nifester et appeler au change­ment comme c’était le cas dans d’autres pays arabes. Et c’est animé par sa vision anticipa­tive, qu’il se penche sur la ré­forme des institutions et veille à ce qu’elles soient adaptées aux exigences des nouveaux temps dans un monde houleux et en repli. Une vision claire qui insuffle un air d’espoir et une voie tracée à emprunter inspirée par une détermination sans faille pour oeuvrer en fa­veur du progrès, du dévelop­pement économique, social, environnemental, sécuritaire et poursuivre les réformes en­gagées.

Si les chefs d’Etats mul­tiplient leurs discours pour tomber sous le sens et se faire présents, Mohammed VI, lui, est de ces dirigeants dont les actes et les réalisations parlent pour lui. C’est ce qui nous fait prendre d’ailleurs conscience de la dimension considérable des mutations que le pays a connues depuis son intronisa­tion en changeant, et de façon radicale, l’image du Maroc à l’étranger bien que les défis soient multiples notamment la croissance économique, le progrès social, la lutte contre le terrorisme et bien d’autres axes de développement en plus des relations extérieures. Aussi a-t-il transformé le paysage poli­tique et bouleversé l’économie en vue d’améliorer les condi­tions de vie des Marocains de Tanger aux confins du Saha­ra en visant l’adoption d’une approche participative dans le cadre de la mise en oeuvre des politiques de développe­ment. Le Roi Mohammed VI a entrepris dès le début une série de réformes structurelles et sectorielles qui ont permis à l’économie marocaine de faire un saut qualitatif. Sur un autre plan, il s’affaire à créer un nouveau mode de gestion de la chose publique tout en ac­célérant l’investissement dans l’infrastructure et en réalisant de grands projets structurants comme le port de Tanger-Med, le réseau autoroutier et en lan­çant la première ligne à grande vitesse.

Si aujourd’hui nous sommes en présence d’une nation mo­derne sur tous les plans c’est grâce à un son Souverain, visionnaire et perspicace, qui a toujours pris des décisions fermes à caractère anticipatif révolutionnaire dans le monde arabe notamment les modifi­cations constitutionnelles et la régionalisation. Toutes les nouvelles réformes lancées sous l’impulsion du Roi Mo­hammed VI prennent tout leur sens alors à un moment où le monde arabe guette le magma.

La femme, la famille et les droits de l’homme au cœur des réformes

Alors que le printemps arabe remuait la région, le Roi Mo­hammed VI marque le point et annonce, dans son discours de mars 2011, à la grande surprise de tous, l’élaboration d’une nouvelle constitution suite au mouvement de contestation dans le pays. Une commis­sion présidée par Abdellatif Menouni est alors désignée afin de rédiger la nouvelle Loi fondamentale. Et le réfé­rendum du 1er juillet scelle donc l’approbation générale à 98,5% des voix.

La nouvelle Constitution ap­porte une sorte de rééquilibrage des pouvoirs tout en précisant un certain nombre de principes et en puisant l’essentiel de ses dispositions dans les proposi­tions des instances politiques, syndicales, associatives et de jeunesse. Elle signe pour ainsi dire une nouvelle étape dans le processus de parachèvement de la construction de l’Etat de droit.

Ainsi et après un long débat houleux autour de la condition féminine, débat qui a duré plus de quatre ans et qui a divisé la société marocaine en deux clans, la Moudawana voit le jour en 2004 à l’initiative du Souverain et d’un grand mou­vement féministe. Modernistes et conservateurs s’arrachent les arguments et défendent leurs positions. Ce grand chantier initié par Mohammed VI, s’est focalisé sur des points d’une grande sensibilité à savoir la coresponsabilité des conjoints au sein de la famille, la sou­mission de la polygamie à des conditions strictes, le relève­ment de l’âge minimum légal du mariage à 18 ans, la tutelle matrimoniale est abandonnée pour une plus grande liberté de la femme qui n’a plus be­soin de tuteur pour se marier, la reconnaissance des mariages civils en présence de deux témoins musulmans, entre autres. Avec cette réforme re­tentissante, le Maroc devient le deuxième pays arabe, après la Tunisie à consacrer l’égalité entre l’homme et la femme au sein de la famille. D’ailleurs, force est de rappeler qu’à son mariage avec Lalla Salma, le monarque la présente au peuple marocain avec son titre de Princesse avec tout ce que cela comporte en responsabili­tés, initialement une présence effective à travers une activité publique dense. Son Altesse Royale, l’épouse du Roi, est désormais une femme que les Marocains voient et admirent pour la nouvelle image de la femme marocaine belle, élé­gante, dynamique, instruite, et humaine qu’elle véhicule à travers le monde.

Son Altesse Royale, l’épouse du Roi,  est désormais  une femme que  les Marocains voient et admirent pour  la nouvelle image de la femme marocaine belle, élégante,  dynamique,  instruite, et humaine qu’elle véhicule à travers  le monde..

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Dans la ville de Ouarzazate, le roi Mohammed VI a inauguré jeudi 4 février le projet Noor I, premier volet de ce qui sera la plus grande centrale solaire thermodynamique du monde.

 

Aujourd’hui, le statut de la famille fait du Royaume une référence en la matière dans les pays arabes. Les femmes peuvent se prévaloir de leur évolution révolutionnaire et leur intégration dans la vie éco­nomique et politique. Grâce au monarque, le Maroc adhère aux traités internationaux consacrant l’égalité des sexes et la femme a désormais son mot à dire dans la société qu’elle soit dans un poste de décision ou à la tête d’une en­treprise.

Par ailleurs, sa préoccupation majeure étant la réhabilitation de la dignité humaine, le Sou­verain s’attaque aux grands déficits sociaux et pour ce fait, fort de ses convictions démocra­tiques et humanistes, il prend de court le monde en mettant un terme définitif aux abus passés et surtout en exorcisant le mal et en mettant fin au silence au­tour de la question des droits de l’homme. Instance Equité et Réconciliation est créée pour réconcilier la société marocaine avec elle-même et avec la mo­narchie. C’est donc sous le règne de Mohammed VI que l’Etat a accepté la confrontation avec les années de plomb afin de permettre la restitution et puis la délivrance de la mémoire col­lective lourde de séquelles d’une période opaque.

La consécration de la liberté d’expression se voit ainsi conso­lidée par la reconnaissance des spécificités culturelles. La voie est dès lors tracée à l’épanouis­sement de l’individu dans une société ouverte.

Etant le commandeur des croyants, le Roi s’est penché aussi sur le côté religieux en mettant en exergue la tolérance et un islam modéré comme pi­liers. Ceci étant, le Royaume se réconcilie aussi avec une composante fondamentale de son identité à savoir la langue amazighe.

Le développement humain pour un épanouissement économique

«On ne peut régner sur les hommes quand on ne règne pas sur leur coeur » disait Henri La­cordaire. Dans ce sens, le Roi Mohammed VI a su conquérir, inconditionnellement, le coeur de son peuple en l’approchant et en se souciant de son devenir. En mouvement incessant, il sillonne le pays, va vers les citoyens, les écoute et se soucie des démunis et des marginalisés. Sa fibre hu­maniste se dresse contre la pré­carité et lui inspire la création, en mai 2005, de l’Initiative Na­tionale pour le Développement Humain (INDH). Pionnière à l’échelle régionale, cette initia­tive oeuvre dans la lutte contre la pauvreté, l’exclusion sociale, l’éradication définitive de l’ha­bitat insalubre en visant l’amé­lioration des conditions de vie de la population marocaine.

La société marocaine est ain­si bouleversée, dans le cadre du renforcement du socle social, par l’ouverture sur la modernité incarnée par la généralisation de l’enseignement dans les villes comme à la campagne et l’accès des filles à l’école.

Au niveau du monde rural, le Roi lance de grands chantiers et des projets de routes, d’électricité et d’eau potable.

En revanche, une telle dé­marche ne peut prendre son rythme sans la construction et la consolidation des bases d’une économie moderne et performante pour pouvoir ac­compagner et combler simul­tanément les déficits sociaux. Une restructuration de fond s’est imposée en vue d’installer une plateforme solide et saine pour l’entreprise et fidéliser les investisseurs.

Si le Maroc avait mis le tou­risme au centre de son intérêt pendant plusieurs décennies, il se rattrape en réalisant que la conjoncture est de moins en moins porteuse. Aussi se lance-t-il dans de grands défis et d’énormes mutations pour donner un électrochoc à son économie. L’industrie qui a longtemps été oubliée est re­mise au devant de la scène. Le Maroc relève aussi le défi dans plusieurs services à savoir les banques, la téléphonie, les ports, les autoroutes, les aéroports, l’automobile, les transports, l’électronique et l’aéronautique. Toutefois, la consolidation du socle de l’économie se limitait à Casablanca et Tanger ce qui ne profitait pas à tout le pays. C’est pourquoi une nouvelle démarche a visé la répartition du développement à travers le Royaume.

Et le coup de théâtre s’opère à un moment où les pays ara­bo-musulmans s’acharnent et rivalisent d’ingéniosité pour concentrer toutes les préroga­tives entre leurs mains, le Roi Mohammed VI, loin d’une simple représentation monar­chique purement protocolaire mais armé de l’action tous azi­muts, marque le point, encore une fois, par sa décision de dé­centralisation qui reflète une vo­lonté réelle de modernisme et de nouveau souffle. Ainsi, En 2010, le Roi a donné le coup d’en­voi de ce chantier en créant la Commission consultative de la régionalisation (CCR). Et c’est celle-ci même qui proposera un projet de découpage régional et un cadre institutionnel relatif à la nouvelle régionalisation. Les douze régions marocaines, do­tées désormais d’une large auto­nomie, peuvent s’autogérer. Ces avancées majeures vont donner une nouvelle dimension à la décentralisation en dotant les différentes régions de l’autono­mie nécessaire à leur propre épa­nouissement. La régionalisation avancée doit, selon le monarque, «consolider l’édifice démocra­tique» en constituant «l’épine dorsale de l’État moderne dont nous sommes en train d’asseoir solidement les fondements».

L’agriculture quant à elle, soumise à une politique hy­draulique de grande envergure est révolutionnée.

En somme, rien qu’à visiter  le Maroc  d’aujourd’hui, on palpe  la métamorphose flagrante voire  colossale  et le chemin parcouru pour  compenser  les déficits.  Sans faire dans  le satisfecit  complaisant,  les faits parlent d’eux-mêmes.

On ne peut parler du règne du Roi Mohammed VI sans parler de l’un des grands chantiers qui est, incontestablement, les éner­gies renouvelables où le Maroc fait exception dans la région. En plus des stations hydrauliques et éoliennes déjà existantes, l’éner­gie solaire deviendra la princi­pale énergie renouvelable du Maroc grâce aux projets de sta­tions solaires Noor. L’objectif de cette politique est de couvrir, à l’horizon 2030, 52% des be­soins énergétiques du Royaume.

Un pays en mouvement constant

Avec fermeté et rigueur, le Souverain fait face à tous les challenges et à toutes les ten­tatives qui visent à remettre en question le statut juridique du Sahara marocain et par consé­quent porter préjudice à l’in­tégrité territoriale. De facto, il rompt avec les anciennes mé­thodes adoptées dans le traite­ment du dossier et entame le nouveau processus à savoir le Plan d’autonomie du Sahara qui annule l’économie de rente et des privilèges et appelle à la mobilisation de tous les moyens nécessaires pour la réalisation de grands chantiers afin d’éri­ger les provinces sahariennes marocaines en un parfait mo­dèle de développement intégré puisqu’elles disposent des res­sources financières nécessaires au développement de la région.

En somme, rien qu’à visiter le Maroc d’aujourd’hui, on palpe la métamorphose flagrante voire colossale et le chemin parcou­ru pour compenser les déficits. Sans faire dans le satisfecit com­plaisant, les faits parlent d’eux-mêmes.

Certes, il y a encore beaucoup à faire au niveau de l’enseigne­ment, de la santé, du chômage mais les percées se font jour, de plus en plus, et augurent d’un avenir sous d’excellents aus­pices.

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