Donald Trump décide de retirer ses troupes de la Syrie

Par Saad Bouzrou

Le président des Etats-Unis Donald Trump, qui estime avoir atteint son but de « battre » les terroristes de l’Organisation de l’Etat Islamique en Syrie, a donné l’ordre, mercredi 19 décembre, d’un retrait complet des soldats américains de ce pays plongé dans la guerre, depuis plus de 7 ans.

Estimant avoir vaincu Daech, Donald Trump décide, encore une fois, unilatéralement, le retrait de ses forces armées de la Syrie. Une décision promise depuis la campagne électorale à ses électeurs. Dans une vidéo postée sur son compte twitter, le président américain a déclaré que le moment était venu de ramener les soldats déployés en Syrie. «Nous avons gagné», martèle le président américain face à la caméra. «Nos garçons, nos jeunes femmes, nos hommes, ils rentrent tous, et ils rentrent tous maintenant», a-t-il ajouté.

«Le Pentagone a reçu l’ordre de retirer les troupes de Syrie le plus rapidement possible», a déclaré, mercredi, une source officielle au Wall Street Journal. Selon le New York Times, le secrétaire à la Défense, James Mattis, et d’autres responsables militaires ont tenté de dissuader Trump de procéder à un retrait total, qu’ils jugent prématuré et contre-productif.

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Une telle décision reviendrait à abandonner les alliés kurdes (YPG) des États-Unis qui se battent avec l’appui de Washington, à la merci d’une nouvelle offensive de la Turquie évoquée, ces derniers jours, par le président Recep Tayyip Erdogan qui menace « de se débarrasser » de ces milices si Donald Trump ne les obligeait pas à se retirer. Elle laisserait également la main libre aux forces russes et iraniennes, soutiens de Bachar el-Assad, en contradiction avec les efforts de Washington pour écarter Téhéran, véritable bête noire de l’administration Trump. Elle pourrait enfin favoriser une résurgence de l’EI, qui mène toujours des actions de guérilla avec quelque 2000 combattants le long de la frontière syro-irakienne.

Donald Trump juge que cet engagement militaire des Etats-Unis au Moyen-Orient coûte des milliards de dollars qui seraient mieux orientés au profit du citoyen américain, et qu’il faut laisser d’autres pays de la région, notamment les pays arabes du Golfe, intervenir et faire le travail sur place.

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