Donald Trump marquera l’histoire des Etats-Unis

Une procédure de destitution, « impeachment », a été votée par la Chambre des représentants, à majorité démocrate, pour la seconde fois depuis le début du mandat de Donald Trump. Celle-ci fait suite aux évènements ayant eu lieu au Capitole qu’il est accusé d’avoir déclenché.

Si Trump a déjà marqué l’histoire des Etats-Unis par son mandat atypique, des décisions impromptues et des comportements imprévisibles, il continue de faire parler de lui à J-4 de la fin officielle de son mandat. En effet, une nouvelle mise en accusation a été votée mercredi 13 janvier 2021 contre le président sortant, par 232 voix pour et 197 contre. Il y a quelques jours, la Chambre des représentants avait déjà demandé officiellement à Mike Pence de faire tomber le président via le 25e amendement, qui permet de transférer les pouvoirs du président en cas d’incapacité. Une demande aussitôt rejetée par le Vice-Président.

Ainsi, Nancy Pelosi, cheffe de file des démocrates a déclaré que « Le président des Etats-Unis a incité à cette insurrection, à cette rébellion armée », avant de poursuivre : « Il doit partir, il est un danger évident et immédiat contre la nation que nous aimons tous ». Donald Trump s’est aussitôt défendu sur une vidéo mise en ligne sur le compte Twitter de la maison blanche, où il appelle à l’unité et défend que « Aucun de mes véritables partisans ne pourrait être favorable à la violence politique ».

Trump lâché par les siens ?
Si lors de la première procédure de destitution, les Républicains sont restés unis derrière le président, cette fois-ci il semblerait que les alliés de Trump quittent un à un le navire. Selon un sondage réalisé par Morning Consult, ce sont 13% des Républicains qui sont d’accord avec le lancement de la procédure. En effet, dix élus du « Grand Vieux Parti » se sont retourné contre le républicain et ont voté pour l’ouverture de la procédure, après le traumatisme vécu au sein du Capitole, ou certains d’entre eux ont été physiquement atteints. Par ailleurs, 53% des américains interrogés souhaitent voir le président destitué contre 40% qui sont d’avis contraire et 7% qui n’ont pas d’avis. En décembre 2019, lors de la première procédure de destitution pour l’affaire ukrainienne, ils étaient 49% en faveur. Enfin, toujours selon le même institut, sa côte d’approbation aurait chuté à 34%, soit le niveau le plus bas de son mandat rapporte le média Politico. 

Côté affaires, plusieurs banques auraient décidé de couper les ponts avec Donald Trump, à l’instar de la Deutsche Bank selon les informations de nos confrères de Europe 1 qui cite le New York Times. La banque allemande est le principal créancier du président, avec un prêt en cours de près de 300 millions d’euros, rapporte la même source. Signature Bank quant à elle, aurait décidé de fermer les comptes personnels du Chef dEtat sortant. On cite également la mairie de New York qui envisage d’annuler ses contrats avec la Trump Organization qui gère notamment pour la ville les fameuses patinoires de Central Park, pour un revenu annuel de 17 millions de dollars, toujours selon la même source.

Si à ce stade, une destitution semble compromise voire sans utilité au vu du temps qu’il reste avant la passation de pouvoir, elle pourrait en revanche ne plus permettre à Donald Trump de se présenter à un nouveau mandat, alors qu’il a annoncé ouvertement, il y a quelques jours, qu’il se représenterait pour les élections de 2024. 

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