Dossier du mois : Rétrospective

2016 : bilans et perspectives

L’avènement de la nouvelle année 2017 a commencé sur les acquis et également les ruines de celle qui l’a précédée : entre espoirs et souffrances, l’année 2016 a connu de graves bouleverse­ments internationaux. Le terrorisme et les vio­lences n’ont épargné que peu de pays, l’Eu­rope, l’Afrique, l’Asie, le Maghreb, le Moyen Orient et même les Etats-Unis dont on disait qu’ils étaient inexpugnables.

La violence instaurée à l’échelle interna­tionale est devenue la caractéristique essen­tielle d’un monde qui semble perdre ses re­pères et s’enfoncer dans une fuite en avant. Plutôt que de nous rassurer, le triomphe de Donald Trump inquiète la planète. L’année 2016 a porté en elle les germes d’une inquié­tude voire d’une angoisse collective, liée à la fois à l’évolution sociétale et aux facteurs exogènes.

La crise – car c’en est une – de l’écolo­gie et du climat croît comme un tentacule, menaçant notre patrimoine agressé par les effets de serre, bouleversant notre mode de vie, secouant nos certitudes et le cocon sur lequel notre confort a cru reposer depuis des décennies. Une autre crise a surgi avec une férocité à nulle autre pareille : celle des va­leurs qui sont bousculées et piétinées. Crise morale, incroyance en tout, démonétisation, nihilisme même…c’est une remise en cause telle que la jeunesse du monde ne sait plus à quel « saint se vouer », ni quelle voie em­prunter.

Quant à la politique, au sens littéral et grec du terme, elle n’a pas encore fini de nous désabuser et de nous user. Un sentiment de désaffection gagne tous les corps de la so­ciété et fait effriter nos espérances d’antan. Le désaveu de la politique par les électeurs est d’abord celui des partis politiques qui semblent déconnectés des réalités, il est aus­si celui d’un discours qui n’en finit pas de nous rebattre les oreilles par sa démagogie, ses slogans, ses vieilleries et son vide sidéral.

S’il restait toutefois un seul espoir, aus­si ténu, pour nous restituer notre confiance confisquée, il serait celui des intellectuels, en principe, mieux placés pour nous éclairer sur les métamorphoses sociales et compor­tementales en cours. Encore faut-il que ces derniers s’engagent avec courage et discer­nement pour nous apporter la réponse à ce que nous avons, au Maroc notamment, vécu comme intolérances, exclusions, récrimi­nations, violences verbales, condamnations sans appels et discriminations. Il existe en revanche une catégorie de citoyens, intellec­tuels ou autres, qui résistent et même com­battent le vent du déclin moral.

Nous avons demandé leur avis à quelques-uns d’entre eux, pour nous dire en de simples mots leurs espoirs, leur malaise, leur critique même des événements passés.

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