Douze candidats potentiels pour succéder à Theresa May

Le nombre des candidats potentiels pour succéder à la Première ministre démissionnaire Theresa May a atteint désormais douze prétendants, après l’annonce, vendredi, du député Mark Harper de sa candidature à la tête du parti conservateur.

« Nous avons vu les mêmes personnes dire les mêmes choses depuis trois ans« , a déclaré M. Harper au quotidien Daily Telegraph, notant qu’un certain nombre de candidats essayent « de se positionner comme de nouveaux visages, alors qu’ils étaient assis autour de la même table du cabinet avec la Première ministre et se partagent la même responsabilité« .

Mark Harper (49 ans) est député de la circonscription de la Forêt de Dean, région rurale de l’ouest de l’Angleterre. Il a voté pour le maintien du Royaume-Uni dans l’UE lors du référendum de 2016 et se considère comme le seul des 12 candidats à ne pas avoir fait partie du gouvernement de Theresa May.

Les 11 autres candidats restants sont :

– Dominic Raab, ancien ministre du Brexit (45 ans). Nommé en juillet 2018, il avait démissionné quatre mois plus tard, en désaccord avec Theresa May sur l’accord de retrait conclu avec Bruxelles.

– Andrea Leadsom (56 ans), ancienne ministre chargée des relations avec le Parlement et fervente avocate du Brexit. Elle a démissionné mercredi dernier, à la veille de l’annonce de Theresa May de son départ du Downing Street. Elle avait commencé à se faire un nom pendant la campagne du référendum, lorsqu’elle était secrétaire d’Etat à l’Energie, défendant avec passion la sortie de l’UE.

– Esther Mcvey, ex-ministre du Travail et des Retraites dans le gouvernement de May, favorable à « une rupture nette » avec l’UE. Elle a démissionné en novembre 2018, en raison de son désaccord avec le texte sur le Brexit conclu avec Bruxelles.

→ Lire aussi : Theresa May annonce sa démission

– Jeremy Hunt, actuel ministre des Affaires étrangères (52 ans). Il avait soutenu le maintien du Royaume-Uni dans l’UE avant de changer d’avis, déçu par l’approche « arrogante » de Bruxelles dans les négociations. Il est un des ministres de haut calibre dans le parti conservateur. Récemment, il a déclaré qu’un Brexit sans accord serait « un suicide politique » pour les Tories.

– Rory Stewart (46 ans) , ministre du Développement international. C’est un baroudeur qui a servi en Irak comme gouverneur adjoint de la coalition après l’invasion américaine en 2003 et traversé seul l’Afghanistan pendant un mois en 2002.

– Matt Hancock (40 ans), ancien économiste de la Banque d’Angleterre et ministre de la Santé. Il a été aussi chargé du portefeuille du Numérique.

– Michael Gove, ministre de l’Environnement (51 ans). Il était le bras droit de Boris Johnson pendant la campagne référendaire, avant de lui retirer son soutien en 2016 au moment où celui-ci s’apprêtait à briguer les fonctions de chef du gouvernement, pour présenter sa propre candidature. Il est présentée par certains comme l’homme de la situation en raison de la souplesse de ses positions.

– Sajid Javid, actuel ministre de l’Intérieur (49 ans). Il a gagné le respect des siens avec sa gestion du scandale « Windrush » (traitement des immigrés d’origine caribéenne arrivés au Royaume-Uni après la Deuxième Guerre mondiale).

– Kit Malthouse, secrétaire d’Etat au logement (52 ans). Il s’est surtout fait connaître pour avoir proposé un plan de sortie de l’UE, compromis mis au point avec des députés conservateurs pro et anti-Brexit.

– James Cleverly (49 ans) est un ancien lieutenant-colonel entré en politique en 2015. Il dit que son actuel poste de sous-secrétaire d’Etat au ministère chargé du Brexit l’a préparé au « no deal », bien que ce ne soit pas son « option préférée ».

– Boris Johnson est le plus controversé des Tories et grand favori chez les militants de base. Nommé ministre des Affaires étrangères dans la foulée par Theresa May, il n’a pas cessé de critiquer la stratégie de la Première ministre démissionnaire dans les négociations avec Bruxelles, avant de quitter le gouvernement pour défendre une rupture nette avec l’UE.

Accusé mercredi d’avoir délibérément menti aux électeurs quand il était maire de Londres, en prétendant que le Royaume-Uni versait 350 millions de livres (l’équivalent de 400 millions d’euros) par semaine à Bruxelles, il a été convoqué par la justice, pour une audience préliminaire qui déterminera si l’affaire devrait être ensuite renvoyée devant la Cour suprême.

Cette accusation, qualifiée de « manœuvre politique » par Boris Johnson et ses avocats, risque de lui faire perdre ses chances à la primature.

Les 100.000 Tories sont amenés à élire un candidat à la tête du parti conservateur, qui sera nommé automatiquement au Downing Street, en succession à la Première ministère démissionnaire après son échec de mettre en oeuvre le Brexit.

Theresa May avait annoncé qu’elle quittera ses fonctions le 07 juin, mais elle assurera la transition jusqu’à ce que les conservateurs choisissent leur leader.

Articles similaires

Laisser un commentaire

Bouton retour en haut de la page