Élections du 8 septembre: la pandémie a forcé le déclin des moyens traditionnels de campagne électorale

La pandémie de la COVID-19 a forcé le déclin des moyens traditionnels de campagne électorale face à l’avancée de la numérisation, a indiqué Jaouad Nouhi, professeur de droit public à l’Université Mohammed V de Rabat.

M. Nouhi, qui était l’invité de l’émission hebdomadaire le Mardi du du think tank marocain indépendant Policy Center for the New South (PCNS), a souligné que le recours aux moyens traditionnels dans la campagne électorale se poursuivait, mais dans une moindre mesure, notant l’absence de la diffusion massive d’affiches et de tracts électoraux, ainsi que des grands rassemblements électoraux.

La campagne électorale a connu des changements au niveau de la communication des partis politiques avec les citoyens, à la faveur de la forte présence de la propagande médiatique sur les supports numériques, notamment à travers les réseaux sociaux, a fait savoir le professeur universitaire, affirmant, toutefois, qu’il est encore tôt de se prononcer sur l’impact de celle-ci sur le scrutin.

Lors de cette émission, placée sous le thème « les enjeux des élections au Maroc dans le contexte de la crise sanitaire« , M. Nouhi a imputé l’émergence de la propagande numérique pendant la campagne électorale à la familiarisation des citoyens avec la communication numérique depuis l’émergence de la pandémie de Covid-19, rappelant que pendant la période de quarantaine sanitaire, certains partis et associations ont organisé des séminaires et des activités à distance.

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D’autre part, le professeur universitaire a estimé que le Maroc vit un moment charnière tant au niveau démocratique que sanitaire, notant que le Royaume cherchera à confirmer son leadership face à la pandémie en préservant la santé des citoyens, tout en garantissant la démocratie et la continuité des institutions.

En organisant les élections dans les délais prévus, le Maroc a remporté les paris de la confiance en ses institutions, ainsi que de la régularité et la pérennité des élections, a-t-il indiqué, y voyant une preuve de la stabilité et la qualité de l’action des institutions nationales dans ce domaine.

En outre, M. Nouhi a estimé que la pandémie de la Covid-19 ne sera pas un obstacle à la participation électorale « car, d’une part, les pouvoirs publics ont mis en place toutes les dispositions d’accompagnement de ces échéances, que ce soit au niveau de la campagne électorale ou du jour du scrutin, et d’autre part, le nouveau coronavirus, pourrait être un catalyseur pour la participation des citoyens.

Et de conclure que l’organisation des élections communales, régionales et législatives le même jour augmenterait, en théorie, le taux de participation, notant que l’élément stimulateur de la participation citoyenne est leur sentiment d’influencer les processus électoraux des différentes institutions.

Le « Mardi du PCNS » est une émission hebdomadaire qui accueille des experts et des représentants des secteurs public et privé, de divers domaines, pour discuter des sujets d’actualité les plus importants sur la scène internationale et nationale.

( Avec MAP )

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