Elections présidentielles au Kenya : Raila Odinga appelle au boycott du scrutin

Alors que la date du jeudi 26 octobre a été confirmée par la Cour suprême pour la tenue des élections présidentielles au Kenya, le chef de l’opposition, Raila Odinga, a appelé les électeurs à rester chez eux et à ne participer en aucun cas à ces présidentielles qui ont déjà connu de nombreux rebondissements.

« Que faisons-nous demain? Ne participez en aucun cas à cette parodie d’élection, convainquez vos amis et vos voisins de ne pas participer. Tenez des veillées et des prières à l’écart des bureaux de vote ou restez chez vous », a déclaré M. Odinga, à l’occasion d’un grand rassemblement dans un parc du centre de Nairobi, la capitale Kenyanne

Ces élections qui font suite aux premières remportées par le président sortant Uhuru Kenyatta, avant d’être annulées le 8 août dernier par la Cour suprême, laissent planer de sérieuses inquiétudes selon les observateurs. En effet, depuis l’annulation du premier scrutin, 40 personnes ont perdu la vie, principalement, dans la répression brutale des manifestations par la police dans les bastions de l’opposition selon les organisations de défense des droits de l’Homme. Il règne depuis lors un climat de tension permanente dans le pays.

Et si le chef de la commission électorale (IEBC), dans son adresse à la nation, ce mercredi, a mis en avant les assurances données par les autorités quant à la sécurisation du scrutin, nombreux sont les électeurs qui ont décidé de répondre favorablement à l’appel du leader de l’opposition. Raila Odinga est notre père (…) le véritable président du peuple. Demain, nous resterons à la maison et il n’y aura pas d’élection ici. Les bureaux de vote peuvent ouvrir si ça leur chante mais personne ne viendra« , a réagi auprès de l’AFP Meschack Opiyo, 38 ans, un habitant de Kisumu, un bastion de l’opposition dans l’ouest du pays.

Raila Odinga s’était déjà retiré des joutes électorales depuis le 10 octobre. Il remettait en cause leur transparence. En son absence, le président sortant sera opposé à six autres candidats considérés comme ‘‘des petits calibres’’.  Boycotté par l’opposition, le scrutin sera également en partie boudé par les observateurs internationaux tels que l’Union européenne et la Fondation Carter qui, évoquant des raisons de sécurité, ont réduit la taille de leur mission.

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