Elections présidentielles : le niet des Algériens

Les Algériens manifestent aujourd’hui pour le 35ème vendredi consécutif après le 22 février. Ils réitèrent leur rejet des élections présidentielles du 12 décembre. Cette marche est une réplique à Gaïd Salah, qui a accusé, lors de son discours du mardi dernier, les manifestants d’être « payés par de l’argent sale ».

La contestation en Algérie ne faiblit pas. Les Algériens battent le pavé pour ce 35ème vendredi consécutif pour exprimer, encore une fois, leur rejet des élections présidentielles et le départ de toutes les figures de l’ancien régime.

La mobilisation est à son comble, rapporte les médias locaux. Selon tsa-algérie.com, les premiers manifestants ont défilé dans le centre-ville d’Alger vers 13h 11 mn. Une demi-heure plus tard, les marches populaires débutent dans plusieurs wilayas du pays. Ce sont des milliers de personnes qui manifestent à Oran, à Mostaganem…des foules impressionnantes ont répondu présent à l’appel.

Les forces de l’ordre ont été massivement déployées. Des barrages de police et de gendarmerie filtrants ont été installés à Alger. Malgré cet important dispositif policier, les Algériens se sont mobilisés. Ils ont scandé haut et fort leur rejet du scrutin présidentiel, qui, selon eux, vise à « pérenniser » le système au pouvoir.

« Pas d’élections avec les bandes, Libérez les détenus », sont les principaux slogans de cette marche, rapporte la même source.

Les manifestants ont également scandé des slogans hostiles au projet de loi sur les hydrocarbures.

A noter que cette manifestation intervient deux jours après le discours de Gaïd Salah dans lequel il accuse les manifestants d’être payés par « l’argent sale ».

Selon le chef d’état-major de l’Armée, des parties « ayant des objectifs malveillants utilisent de l’argent sale pour amplifier le nombre de ces manifestations, en ramenant les citoyens des autres wilayas ». Le général a même brandi l’arme de la menace contre tous ceux qui tentent de s’opposer à la tenue du scrutin présidentiel.

Il a clairement averti que « la loi sera appliquée avec toute la rigueur requise » à l’encontre de toute personne qui tente « d’entraver » ce processus électoral.

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