Elections en RDC: les Etats-Unis mettent en garde Kabila

Les États-Unis ont demandé mardi au président congolais Joseph Kabila de « quitter le pouvoir après les élections » annoncées pour décembre 2018, dans un communiqué du département d’État relayé par l’ambassade à Kinshasa saluant la publication de ce calendrier électoral.

Selon ce calendrier publié dimanche, une élection présidentielle est prévue en République démocratique du Congo le 23 décembre 2018. M. Kabila est au pouvoir depuis 2001, son dernier mandat a expiré le 20 décembre 2016. La Constitution lui interdit de se représenter, mais la justice l’autorise à rester en fonction jusqu’à l’élection de son successeur. « Les États-Unis notent qu’il importe au président Kabila de respecter la Constitution de la RDC, tel que réaffirmé dans l’accord de la Saint Sylvestre, de ne pas chercher à exercer un troisième mandat et de quitter le pouvoir après les élections« , selon le communiqué dans une référence à l’accord pouvoir-opposition du 31 décembre 2016, qui prévoyait des élections d’ici décembre 2017.

La commission électorale a finalement annoncé dimanche que l’élection présidentielle se tiendra finalement le 23 décembre 2018. Dans leur communiqué, les États-Unis demandant à la RDC « la fin des poursuites motivées par des raisons politiques, la libération des prisonniers politiques et le respect du droit de réunion et d’association pacifiques« , et la possibilité de « tenir des rassemblements publics pacifiques sans immixtion ou intimidation de la part du gouvernement« . Les États-Unis se déclarent « résolus à travailler avec le peuple et les institutions de la RDC, l’Union Africaine, les partenaires régionaux et internationaux et la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (Monusco) » pour que les « quelque 45 millions d’électeurs congolais puissent voter à temps et comme prévu en décembre 2018« .

L’opposition et des mouvements citoyens rejettent ce calendrier électoral, souhaitant une « transition sans Kabila » à partir du 31 décembre 2017. Le Mouvement citoyen Lutte pour le changement (Lucha) a appelé les Congolais « au soulèvement » avec une première journée de manifestations le 15 novembre.

afp

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