Entre « Chaussettes » et « Amazighe », les débats atteignent le fond

Au lieu de l’interpeller sur « l’affaire des chaussettes », somme toute gravissime, les parlementaires (à part la taquinerie d’Ouzzine) ont tout simplement joué, hier, à « la poule ou l’œuf » avec un Ouahbi aux anges, plus effronté que jamais.

Les Marocains, je le présume, ne veulent pas d’un débat portant sur « est-ce qu’il faut une traduction de l’amazighe à l’arabe ou vice-versa des débats au parlement ? ». Ils voudraient, plutôt, des députés capables de faire leur travail : contrôler l’action du gouvernement d’abord, faire des lois ensuite. Ce contrôle, en état végétatif depuis belle lurette, devrait se ranimer.

Mais avant, il faut prendre le pouls de la société, et aussi celui des réseaux sociaux. Le tollé qu’a provoqué la scandaleuse affaire des chaussettes n’aurait pas dû être tu ou passé, presque, inaperçu dans l’hémicycle.

« Je suis ministre de la justice. Toutes les institutions travaillent avec moi (…) Je connais donc tout sur toi. Même la couleur de tes chaussettes », dixit Abdellatif Ouahbi, notre ministre de la Justice, il y a quatre jours, à l’envers du directeur provincial du département de la Culture à Taroudant.

Il y a trois mois, les Marocains ont voté et placé leur confiance dans des politiques qui accèdent pour la première fois au pouvoir. Aujourd’hui, ils attendraient beaucoup plus de « justice » et « d’équité » de la part du ministre de la Justice envers toutes les composantes de la société, ledit directeur étant, lui aussi, un citoyen marocain.

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