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Entretien-Driss Louaradi : Faire de la culture scientifique un levier du développement durable

Entretien avec Driss Louaradi, expert international dans le domaine de la culture scientifique et technique

Driss Louaradi est docteur en Sciences de la Terre, diplômé de l’université Diderot-Paris VII. Il totalise 35 années d’expérience dans les domaines de la vulgarisation scientifique (expositions, malles pédagogiques, de la muséographie et le journalisme scientifique. Il a travaillé pour la Cité des Sciences et de l’Industrie à Paris comme animateur et comme concepteur d’outils pédagogiques. Ancien trésorier de l’Association Française des Petits Débrouillards, et ancien vice-président de l’Association des Petits Débrouillards Ile-de-France qu’il a dirigé pendant 8 ans. Il a également dirigé pendant 4 ans le service éducatif du « forum des Sciences », le plus grand centre régional de CST, en France.

MAROC DIPLOMATIQUE : L’UNESCO a organisé récemment à Paris une rencontre sur « la diplomatie scientifique dans un monde en mutation » un mot sur cette rencontre qui a réuni un millier de participants ?

Driss Louaradi : En effet le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation, Azzedine El Midaoui, a coprésidé une table ronde consacrée à « La diplomatie scientifique pour les ressources naturelles et scientifiques partagées ». Cet événement s’inscrit dans le cadre de la décennie internationale des sciences au service du développement durable. Il a souligné l’engagement du Maroc pour une science « ouverte » et « partagée, avec un accès libre et transparent à l’information scientifique, une collaboration accrue entre chercheurs, gouvernements et acteurs de la société civile». Il a plaidé pour une diplomatie scientifique comme « un moteur fondamental » pour la réalisation des ODD.

Monsieur El Midaoui, citant le cas du Maroc, a souligné les priorités du Nouveau Modèle de Développement, initié par Sa Majesté le Roi Mohammed VI qui « place le capital humain, la science, la technologie et la coopération au cœur des leviers stratégiques, permettant de relever les grands défis contemporains ».

Selon Monsieur le Ministre, la diplomatie scientifique agirait comme « un levier stratégique » « un moteur fondamental »  pour « faciliter le partage des savoirs, le dialogue entre les nations et la mise en œuvre de solutions innovantes au service du progrès commun ».

Au MILSET (Mouvement International de Loisir Scientifique et Technique), nous visons le même objectif puisque les jeunes issus de toute la planète se rencontrent autour de projets scientifiques, dont la finalité, comme pour ces rencontres organisées sous l’égide de l’UNESCO, est de  relever les défis du XXIème siècle comme les changements climatiques, l’érosion de la biodiversité, la pollution, les maladies émergentes et les pandémies, ainsi que les questions cruciales liées à l’alimentation, à l’eau et à l’énergie.

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Vous enseignez au Lycée Jacques Chirac et à l’Institut des Sciences de l’Archéologie et du Patrimoine l’INSAP. Vous portez un grand intérêt aux sciences et à sa diffusion auprès de jeunes et auprès du grand public, depuis plus de trente-cinq ans. Quel est votre plaidoyer pour  une intégration massive de la culture scientifique et technique dans la société marocaine ?

Le métier d’enseignant me passionne et toute ma carrière a été dédiée à la Culture Scientifique et Technique (CST), à la transmission des connaissances. Ce n’est pas un hasard que tous les pays de l’OCDE, sans exception, accordent une place très importante à la CST dans leur projet de société́, à travers des politiques volontaristes visant à multiplier les musées et les centres de culture scientifique et technique. Les universités et les institutions publiques autant que la presse-écrite et audiovisuelle et les acteurs économiques et industriels participent activement à cet effort. Il y a là un double effet positif. Ces pays font d’une pierre deux coups, car en développant les métiers liés à la CST (animateurs, concepteurs d’expositions, directeurs…), ils créent des emplois qui à leur tour, contribuent, dans un cercle vertueux, à renforcer la diffusion des connaissances scientifiques et au développement du pays. De facto, la CST se trouve au cœur de la problématique du développement scientifique, industrielle et socioéconomique du Maroc, un enjeu stratégique majeur, dans un contexte mondialisé, dominé par la course à l’innovation et les nouvelles technologies.

Par ailleurs, les sciences et les techniques font partie de notre vie de tous les jours, dans les domaines de la santé, l’agriculture, les communications, l’éducation. Ils ne doivent donc pas être réservées aux seuls scientifiques ou à quelques initiés.

La CST nourrit l’esprit critique et l’autonomie intellectuelle des citoyens et développe chez eux la pensée logique, le doute constructif qui leur permet de distinguer les faits des croyances et les rend moins vulnérables aux fake news et à la désinformation. C’est donc aussi un pivot de la démocratie.

Pour moi, l’intégration massive de la la CST dans la société est une nécessité absolue car elle agit en amont pour l’édification d’une société de la connaissance et de progrès. L’exemple du Japon avec sa révolution culturelle et scientifique de la fin du XIXème siècle montre qu’il est possible de créer des changements majeurs en quelques décennies. Les cas de la Corée du sud et la Chine, qui ont suivi le même chemin plus tardivement, confirment cette réalité.

Faisons un peu d’histoire. Le Maroc Almohade, a été à la fin du XIIème siècle, une terre de rationalité. Ibn Rochd a inspiré les Lumières en Occident. Ce retour à la science et la rationalité par le biais de la Culture Scientifique et Technique est logique. Ce ne sera donc qu’un retour aux sources.

Ibn Rochd né à Cordoue en 1126 et mort à Marrakech en 1198 est sans aucun doute  l’un des plus grands penseurs de l’histoire de l’humanité. De l’avis des plus éminents spécialistes de la pensée médiévale comme Alain de Libéra, professeur honoraire au collège de France, c’est grâce à l’influence d’Averroès que l’Occident a été  « initié à la raison, à son usage profane , en un mot à la science ». Les  averroïstes, grâce à leur conviction et leur militantisme et malgré leur persécution, ont contribué à assoir, petit à petit, une « pensée rationalisante » préparant ainsi le terrain à la naissance de la science moderne, plusieurs siècles plus tard.

En intégrant la CST dans le projet de société d’un Maroc moderne on ne fait que redonner à la science ses lettres de noblesse qui a fait de ce pays de la fin du XXIème siècle l’un des foyers majeurs de la pensée universelle et de la philosophie. Vous avez raison ce ne sera qu’un retour aux sources qui honorera le Maroc, comme il l’a honoré au XXIème siècle.

Tout reste possible aujourd’hui. Grâce au leadership de Sa Majesté le Roi Mohamed VI, le Maroc aux origines multiculturelles allie remarquablement modernité et traditionalisme, foi et raison. Le Maroc a toujours été une terre de métissage et du vivre ensemble. C’est dans ce creuset que la quintessence de l’esprit Averroès est née et bien d’autres très grands savants, médecins, astronomes, géographes, etc. Le Maroc a beaucoup de potentiel et l’histoire en est témoin.

Nous le savons, la greffe de la rationalité défendue par Averroès n’a pas pris au XXIème siècle. Quelles sont, selon vous, les conditions pour que la science et la rationalité s’installent durablement au Maroc ?

Pour que l’esprit scientifique s’installe durablement, pour bâtir une société rationaliste durable, la culture scientifique et technique doit imprégner la masse. En d’autres termes, elle doit être popularisée pour toucher le maximum de citoyens, jeunes et moins jeunes. L’enseignement des sciences et des techniques doit être renforcé pour aboutir à des transformations sociétales en profondeur. En somme, nous devons suivre la voie qu’Ibn Rochd nous a tracée depuis déjà plus de huit siècles. La voie  de la raison et de la science.

Je ne vous étonnerai pas si je vous dis que mon plus grand souhait est de sentir un vent fort d’averroïsme souffler sur le Maroc, sous l’aile protectrice de Sa Majesté le Roi. Mon plus grand souhait c’est de voir se concrétiser un rêve collectif de tous les marocains : voir le Maroc devenir El Andalous du XXIème siècle. Ce n’est pas une utopie, car premièrement comme le rappelait l’un de mes maitres à penser,  l’immense naturaliste Théodore Monod : « l’utopie ce n’est pas l’irréalisable, c’est l’irréalisé ». Et deuxièmement, le vent des réformes, des transformations sociétales et des grands projets structurants qu’a initié Sa Majesté le Roi Mohamed VI vont dans ce sens.

Comment les responsables politiques marocains doivent-ils penser la finalité de la culture scientifique et technique ?

Dans un monde globalisé en profonde mutation, le Maroc affronte des défis majeurs (mondialisation, changements climatiques, démographie, guerres, etc.), la CST est devenue plus que jamais nécessaire. Il s’agit d’abord de développer chez les jeunes citoyens l’esprit critique et la pensée rationnelle, tous les deux nécessaires à la construction d’une société de la connaissance et du progrès.

La CST permet de donner aux citoyens les outils pour affronter un monde globalisé. Du fait que les métiers du futur seront majoritairement axés sur les sciences et les techniques, exige de la jeunesse qu’elle soit très bien formée dans ces domaines, car la concurrence est rude et la course à l’innovation est la seule voie du succès.

Il s’agit aussi de renforcer l’indépendance scientifique et  technologique du Maroc, dans des secteurs stratégiques : énergie, environnement-écologie, transport, santé, agriculture, Internet et cybersécurité, etc.

Une culture scientifique et technique efficiente constitue aussi le terreau d’un écosystème de start-ups marocaines, adaptées aux besoins locaux tout en étant compétitives à l’échelle internationale. Il s’agit donc in fine, à travers la diffusion de la CST, d’offrir des opportunités réelles d’emploi, d’innovation et pourquoi pas un leadership intellectuel mondial comme le Maroc l’a été au XIIème siècle.

Quelle est concrètement votre vision pour faire de la CST un levier pour les enjeux socioéconomiques et pour les profondes mutations sociétales insufflées par Sa Majesté le Roi Mohamed VI ?

Pour faire de la CST un levier pour le développement socioéconomique, il faut mettre en place un projet global. Il me semble qu’il faut agir à tous les niveaux, de l’école maternelle à l’université, avec plusieurs objectifs :

1) La généralisation des activités scientifiques dans le cadre scolaire et périscolaire est le premier pas à franchir, avec l’introduction de l’expérimentation, la robotique, le codage, les sciences de la nature et de l’environnement. Les jeunes du milieu rural en particulier les filles doivent être des cibles prioritaires ;

2) La valorisation des filières scientifiques et techniques et la création d’espaces de vulgarisation et de médiation scientifique (musées interactifs, festivals de sciences, émissions et contenu multimédia éducatifs attractifs, clubs scientifiques et fablabs dans les quartiers, etc.) ;

3) L’implication des scientifiques et des chercheurs dans les débats sciences-société, en les encourageant à s’exprimer dans les médias, à dialoguer avec les citoyens et à expliquer l’impact de leur travail ;

4) La promotion de la recherche scientifique qui s’inspire du vivant, le biomimétisme. La nature possède à son actif 3,8 milliards d’années de recherche développement, innovation. C’est tout à la fois la plus grande bibliothèque et le plus grand réservoir de brevets au monde, dans tous les domaines (santé pharmacopée, aéronautique, industrie agro-alimentaire, génie civile) ;

5) L’intégration de l’IA, la stimulation de la créativité et l’interdisciplinarité agiront en soutien à cette révolution scientifique ;

6) L’éducation à l’environnement qui vise la préservation de la biodiversité est, à mon sens, une priorité absolue. Nous devons nous rappeler à chaque instant la citation pleine de sagesse d’Antoine de Saint-Exupéry  « Nous n’héritons pas de la terre de nos parents, nous l’empruntons à nos enfants. ».  La création d’un nouveau paradigme plus respectueux de la planète et de la biodiversité est la seule issue. Une planète finie, des ressources naturelles tarissables que la nature a mis des millions d’années à produire nous imposent de revoir nos modes de vies si l’on ne veut pas hypothéquer l’avenir des générations futures.

Adopter une culture scientifique et technique qui tient compte de tout cela, c’est investir dans l’intelligence collective de notre pays. C’est semer aujourd’hui les graines d’un Maroc moderne, équitable et prospère. Il est temps de faire de la science non pas un domaine élitiste, mais un bien commun, partagé et célébré par tous. C’est aux héritiers d’Ibn Rochd de prendre la relève en puisant dans ce trésor intellectuel et philosophique inestimable qu’il leur a légué.

Vos premiers pas de la CST au milieu des années 90 alors que vous étiez étudiant à l’université Denis Diredot – Paris 7, vous les avez faites avec Jean-Claude Guiraudon, l’un des piliers de la CST en France. Un passeur passionné de science, bâtisseur de ponts entre jeunesse, sciences et société. Son œuvre exceptionnelle peut servir d’exemple et à ce titre mérite d’être soulignée ?

Merci de me donner l’occasion de rendre hommage à ce grand homme, qui à 86 ans après avoir consacré sa vie à la culture scientifique et technique, continue à transmettre et encourager la jeunesse. Son empreinte se perpétue dans les projets qu’il a inspirés, les vocations qu’il a suscitées et les valeurs qu’il a transmises. Il demeure l’un des plus grands artisans de la CST en France et à l’international. Grâce aux nombreux mouvements et projets qu’il a créés, des millions de jeunes ont pratiqué et pratiquent encore aujourd’hui des activités scientifiques. Ces projets allaient du niveau ludique à la participation aux grands programmes spatiaux. Tout le monde reconnait que Jean-Claude Guiraudon a remarquablement réussi la popularisation des sciences et des techniques en France.

Au Palais de la découverte dans les années 70, comme à la Cité des Sciences et de l’Industrie dans les années 90, il a su tisser des liens entre les institutions historiques de la médiation scientifique et les réseaux associatifs de terrain. Il a créé en 1969 l’Association Nationale Sciences Technique Jeunesse ANSTJ devenue Planète Science. Il a créé l’Association Française des Petits Débrouillards en 1986. Il a mis en lumière, pendant des décennies, le potentiel créatif de la jeunesse et d’innombrables événements régionaux ont vu le jour, rassemblant des jeunes chercheurs, inventeurs et curieux venus du monde entier. Il a créé le MILSET (Mouvement International pour le Loisir Scientifique et Technique) en 1987. Devenu le plus grand mouvement mondial de CST dédié aux jeunes. À travers ce réseau mondial, il a soutenu l’émergence d’une culture scientifique universelle, ludique et inclusive, en créant des passerelles entre jeunes d’Europe, d’Afrique, d’Amérique latine et d’Asie.

Votre parcours dans le domaine de la CST est riche. Pouvez-vous nous le décrire brièvement et nous dire de qui vous vous êtes inspiré ?

Alors doctorant à l’université Paris VII- Denis Diderot, à la fin des années quatre-vingt-dix j’ai une très grande chance de croiser Jean-Claude Guiraudon. C’est sous son aile que j’ai été initié à la vulgarisation scientifique. J’ai participé au lancement du Mouvement des Petits débrouillards d’abord en tant qu’animateur, puis trésorier, puis directeur de Paris-Ile-de France. J’ai eu un deuxième mentor Bernard Maitte, un intellectuel brillant, historien des sciences et acteur majeur de la CST en France. Il est l’auteur de trois rapports officiels sur la création et la diffusion de la culture scientifique en France pour le compte des ministres de la culture, de l’éducation nationale, de la recherche et de l’industrie en 1985 et 1989. Il est aussi le fondateur du « Forum des Sciences » le plus grand centre de culture scientifique et technique régional situé à Villeneuve d’Ascq dans la région Hauts-de-France.  Je ressens une immense fierté parce que j’ai été choisi par Bernard Maitte parmi  quatre-vingt-neuf candidats pour diriger le service éducatif du « Forum des Sciences » à partir de 1995, date de sa création. Un troisième grand homme m’a beaucoup appris. C’est le regretté André Giordan, Dieu ait son âme, fondateur de la didactique des sciences en France. C’est avec lui, dans le cadre d’un DEA à Paris VII sur la didactique et l’éducation à l’environnement que j’ai appris à maitriser les rouages des conceptions didactiques et de la muséologie. Il continue à m’inspirer tous les jours.

La création de l’Association Science & Développement en 2011,  du musées ethnographique l’Ecomusée d’Ahfir en 2013 et le Musée de l’Abeille à Rabat-Salé en 2018 sont le fruit de ces rencontres et de ces influences. J’essaie de transmettre à mon tour les enseignements que j’ai reçus de mes maitres à mes élèves et mes étudiants.

Cette influence je la dois aussi à tous mes professeurs du primaire, du collège, du lycée et de l’université, qui chacun à sa façon à contribué à ce résultat. Je profite de cette tribune pour le rendre ici hommage. Une pensée à mes parents, en particuliers à ma mère qui m’a transmis l’amour des plantes et de la nature et à Madame Nicole Boursiac – Boulbès ma professeure de français au collège qui a ancré en moi l’idée du partage de la connaissance et l’amour des livres.

Vous êtes membre du Comité Exécutif du MILSET, instance dirigeante, en tant que trésorier et en tant que Président du bureau régional MISET Afrique. Parlez-nous de l’histoire de ce mouvement, de ses objectifs et de ses actions.

Le Mouvement International pour le Loisir Scientifique et Technique (MILSET) a été fondée en 1987 par Jean-Claude Guiraudon avec le concours de 5 organisations internationales et 41 associations nationales provenant de 20 pays. Le MILSET est une organisation non gouvernementale, à but non lucratif et politiquement indépendante, qui vise à développer la culture scientifique chez les jeunes à travers l’organisation de programmes en STIAM (Science, Technologie, Ingénierie, Arts et Mathématiques), incluant les expo-sciences, les camps scientifiques, les congrès et autres activités de haute qualité. Son siège social a été transféré depuis peu dans un haut lieu de la culture scientifique et de la science : l’Observatoire Astronomique du Pic du Midi situé au sud de Toulouse.

L’objectif du MILSET est de permettre aux jeunes de comprendre la nature et le monde dans lequel ils vivent, d’apporter des solutions aux défis humains, présents et futurs. Le MILSET s’engage à préserver la nature et la biodiversité et de gérer de manière responsable les ressources naturelles, afin de garantir un environnement sain et un développement durable. Le MILSET valorise et respecte la diversité des croyances, des cultures et des langues, en traitant tous les représentants des pays et des nations avec un égal respect, favorisant ainsi la compréhension et le rapprochement entre les peuples. Le MILSET défend l’idée de la paix est comme une valeur fondamentale de l’humanité et que l’éducation dans les domaines des sciences, des technologies, de l’ingénierie, des arts et des mathématiques (STIAM), ainsi que la création de liens entre les jeunes de différents pays, contribuent à la compréhension globale et aident à prévenir les conflits futurs.

Le MILSET organise tous les deux ans une Expo-Sciences Internationale (ESI). C’est une grande rencontre multiculturelle non compétitive où les jeunes de 9 à 25 ans, venus du monde entier, présentent des projets scientifiques. Au cours de cet événement, les participants, les enseignants et les dirigeants de plusieurs organisations et institutions assistent à un programme riche, comprenant des conférences, des visites scientifiques, des échanges socioculturels, des activités de loisirs et des ateliers. La dernière édition a eu lieu à Puebla au Mexique en octobre 2023. La XIXème édition aura lieu à Abou Dhabi du 27 septembre au 3 octobre 2025. La première à eu lieu à Brest en 1989. Depuis la création du MILSET, des dizaines de milliers de jeunes se sont rencontrés autour de projets scientifiques et des millions d’entre eux ont pratiqué des activités scientifiques grâce aux organisations membres.

Le Leader Congress (LC), congrès des dirigeants MILSET, offre un espace de partage d’expériences d’éducation en STIAM entre les organisations du monde entier. Les conférences  YCC (Youth Citizen Conference) invitent les jeunes du monde entier débattre sur l’impact social de la science et de la technologie sur nos sociétés. Le Concours de photos STIAM du MILSET (SPC), ouvert aux photographes amateurs du monde entier de 13 à 25 ans vise à créer un espace pour que les jeunes s’expriment de manière créative sur la science, à travers l’art de la photographie.

Vous avez un souhait qui est de voir le Maroc mettre en place une politique nationale de CST et pourquoi pas organiser, avec le MILSET et dans un avenir proche, Expo-Science africaine ou internationale.

Un projet national ambitieux de CST serait la bienvenue. De nombreuses idées sont à creuser, comme organiser les premières assises de CST au Maroc avec l’objectif de fédérer les acteurs, réfléchir sur la création de centres de CST régionaux et des musées de terroir (écomusées), mettre en place un programme national ambitieux de formation visant à créer des clubs scientifiques, avec à la clef la création de milliers d’emplois pour les jeunes. Les idées ne manquent pas.

Si l’intérêt et l’impact d’une politique volontariste de CST au Maroc sont certains, il ne faut pas oublier la place de la diplomatie parallèle et la participation au rayonnement culturel et scientifique du Maroc en Afrique et dans le monde, à travers les Expo-Sciences Internationales, les partenariats bilatéraux et les échanges culturels.

Je profite de cette tribune pour faire appel à toutes les bonnes volontés pour les inviter à développer les activités scientifiques et techniques aussi bien dans le cadre scolaire que périscolaire, dans toutes les villes et les villages du Maroc.

J’appelle toutes les associations, les étudiants des écoles d’ingénieurs et des universités à participer l’Expo-Science  Internationale ESI-2025 qui se tiendra à Abou Dhabi, du 27 septembre au 3 octobre 2025. Entre 1000 à 1500 jeunes de 80 pays y sont attendus pour parler et échanger autour des sciences et des technique. Un événement exceptionnel. Une expérience à vivre une fois dans sa vie.

En tant que président de MILSET Afrique, je me mets à la disposition de toute bonne volonté  pour réfléchir sur l’idée d’organiser une Expo-Science Africaine (ESA) et pourquoi pas une Expo-Science Internationale (ESI) dans un futur proche.

Ce sera une très belle occasion d’honorer la terre qui a vu naitre et mourir Ibn Rochd et la faire connaitre auprès des centaines de milliers de jeunes impliqués dans les projets du MILSET.

L’Exposcience Internationale 2025 (ESI 2025) se déroulera à Abou Dhabi, aux Émirats arabes unis, du 27 septembre au 3 octobre 2025. Organisé par le Centre d’Abou Dhabi pour l’Éducation et la Formation Technique et Professionnelle (ACTVET) en collaboration avec le MILSET (Mouvement international pour le loisir scientifique et technique), cet événement vise à rassembler pentre 1000 et 1 500 jeunes innovateurs âgés de 9 à 25 ans, provenant de plus de 80 pays .

L’ESI 2025 est une exposition non compétitive qui met en avant des projets scientifiques et technologiques réalisés par des jeunes. Les domaines couverts incluent les sciences biologiques et de la santé, les sciences pures et appliquées, l’environnement et les écosystèmes, l’ingénierie, l’informatique et la robotique, ainsi que les sciences sociales et comportementales .

En plus de l’exposition principale, le programme comprend des ateliers interactifs, des conférences, des visites culturelles et scientifiques, favorisant ainsi les échanges interculturels et la collaboration entre les participants .

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