Espagne : Jusqu’à 8 000 personnes peuvent mourir chaque année à cause de la chaleur extrême
Le nombre de personnes qui mourront chaque année de la chaleur extrême en Espagne passera d’environ 1.500 à 8.000 d’ici 2050 si les émissions restent à des niveaux élevés, selon une étude citée dans un nouveau rapport des Nations unies sur les impacts climatiques, l’adaptation et la vulnérabilité.
L’Espagne est l’un des pays les plus menacés par cette conséquence du réchauffement de la planète, selon une série d’études incluses dans le document publié par le groupe d’experts climatiques de l’ONU, et relayé, samedi, par des médias locaux.
Outre les menaces directes sur la santé humaine, la communauté scientifique internationale met en garde contre les autres impacts que le réchauffement aura sur la biodiversité espagnole et, par conséquent, sur les activités économiques telles que l’agriculture, la pêche et le tourisme.
La hausse durable des températures aura également un effet sur le secteur de l’énergie, tant en termes de production d’hydroélectricité (compte tenu de la réduction de la disponibilité de l’eau) que de consommation : l’approvisionnement nécessaire pour climatiser les bâtiments en cas de chaleur extrême pourrait doubler d’ici 2035 et être multiplié par 3,5 d’ici 2065 si des mesures drastiques ne sont pas prises pour atténuer les émissions de gaz à effet de serre.
L’une des 34 000 études citées dans le rapport montre que si ces émissions (principalement dues à la combustion de combustibles fossiles) ne sont pas réduites assez rapidement pour stopper le réchauffement à temps, les herbiers de posidonies – endémiques de la mer Méditerranée – par exemple, pourraient disparaître d’ici 2050 en raison de vagues de chaleur marines plus fréquentes et plus intenses.
L’Espagne, en particulier, où la sécheresse coûte déjà 1,5 milliard d’euros chaque année, pourrait connaître une baisse des rendements de maïs allant jusqu’à 80 %, pertes qui pourraient être limitées à 11 % si l’on recourt à l’irrigation, mais c’est une pratique que les climatologues déconseillent compte tenu des pénuries d’eau qui toucheront le pays avec la hausse des températures.
Avec MAP
