Essaouira: clôture en apothéose du 22ème Festival Gnaoua

Le Maître gnaoui Hamid El Kasri et la chanteuse britannique d’origine tamoule Susheela Raman ont gratifié, samedi soir, le public du Festival Gnaoua et musiques du monde (20-23 juin) à Essaouira d’une soirée exceptionnelle marquant la clôture de la 22-ème édition de cette manifestation.

Mâalem Hamid El Kasri a puisé dans le riche répertoire du patrimoine gnaoui au grand bonheur de ses fans en interprétant des classiques comme , « Baba Mimoun », « Sallalaho ala nabina », « Lalla Aicha », « Allal » et « La ilaha ila llah », avant de se faire rejoindre sur scène par Susheela Raman et sa formation pour emmener le public dans un voyage avec une fusion inédite entre deux voix exceptionnelles et deux univers empreints de spiritualité.

Côté musique, le saxophone et la guitare électrique de Susheela ont rejoint le guembri et les crotales de Gnaoua pour produire des sonorités exaltantes.

Plus tôt dans la soirée, la chanteuse britannique avait fait connaissance avec le public de la Place Moulay El Hassan, quand elle a investi la scène en compagnie de sa formation, interprétant avec brio des chansons de son riche répertoire qui puise dans la soul, le blues et le rock et surtout dans les chants en tamoul, la langue maternelle de ses parents.

Le groupe jamaïcain « Third World » a clôturé cette soirée avec un spectacle de reggae de haute facture, en mélangeant des éléments de R&B, de funk et de pop.

Sur la scène Borj Bab Marrakech, c’est l’Andalousie qui a été à l’honneur lors de la soirée de clôture, à l’occasion du spectacle réunissant Nabyla Maan et la danseuse flamenco, l’Espagnole Maria del Mar Moreno.

Nabyla, voix moderne du Melhoun et la sublime danseuse Espagnole ont emporté le public de cette scène dans un voyage riche en émotions.

Puisant dans leurs répertoires authentiques, les deux artistes se sont engagées dans un véritable dialogue artistique, un échange entre les douceurs des chants Melhoun et l’énergie de la danse flamenco.

La soirée de clôture de la scène de la plage a été animée par plusieurs groupes: des très énergétiques de Betweenatna, au Congolais Baloji, en passant par un concert de fusion entre Maâlem Houssam Gania et le groupe Hahouma. Et c’est Tagnaouite qui a volé la vedette lors cette soirée avec les prestations des groupes « La relève Gnaoua de Rabat – Maâlems Said El Wassif », Mâallem Issam art ou encore le jeune Driss El Hadri.

Avec trois jours d’exploration musicale à travers près de 40 concerts musicaux dans différents coins de la cité des Alizés, ce rendez-vous annuel a rassemblé, comme à l’accoutumée, un aréopage de grands mâalems du Maroc ainsi que des grands musiciens de la scène internationale pour des fusions entre musiques ancestrales et celles modernes.

Créé en 1998, le Festival Gnaoua et musiques du monde d’Essaouira, qui attire environ 300.000 spectateurs par an, vise à préserver, valoriser et assurer la continuité du patrimoine de Gnaoua, du statut de Maâlem et des musiciens qui s’adonnent à plein cœur à cet art ancestral oral.

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