Etude: 60 % des marocains déclarent ressentir un certain niveau de bien-être au travail

Près de 60 % des marocains déclarent ressentir un certain niveau de bien-être au travail, selon les résultats de la première étude nationale sur le bien-être au travail de l’Observatoire marocain du Bonheur.

Réalisée par le cabinet OpinionWay auprès de 1 200 travailleurs, tous secteurs d’activités confondus, cette étude vise à mesurer le niveau de bien-être des Marocains au travail et à identifier les facteurs qui expliquent et impactent le plus leur ressentis, indique l’Observatoire dans un communiqué.

Sur une échelle de 1 à 10, les salariés marocains donnent une note moyenne de 6,6/10 (10 signifie qu’ils se sentent très bien et 1 qu’ils ne sont pas du tout bien au travail), en répondant à la question « Globalement, diriez-vous que vous vous sentez bien au travail ? ». Dans le détail, 36 % ont donné une note de 1 à 5, 18% une note entre 6 et 7, et enfin 46% une note située entre 8 et 10, souligne-t-on. En somme, 46 % des Marocains ressentent un vrai bien-être au travail (note de 8 à 10) alors qu’à l’autre extrémité du continuum (note de 1 à 5), plus du tiers des sondés (36%) sont plutôt « pas heureux » au travail, d’après les résultats de cette étude. Parmi les différentes catégories, les hauts fonctionnaires du public semblent les plus satisfaits de leur sort (note de 8 à 10 : 56% contre 46% sur le total de l’échantillon). Parmi les salariés qui affichent le plus haut niveau de bien-être ressenti, on retrouve aussi les résidents des provinces du sud du pays (54%), les individus ayant obtenu une augmentation salariale (54%), et les mieux nantis (CSP A : 50%), expliquent les rédacteurs de cette étude.

En revanche, les individus qui expriment un certain « mal-être au travail », sont surreprésentés en zone rurale (note de 1 à 5 : 50% contre 36% sur le total de l’échantillon), dans les secteurs de l’agriculture, de la pêche et foresterie (50%), parmi les CSP D et E (45%) et parmi les ouvriers du privé (44%).

Détail important : près de la moitié des salariés « heureux au travail » n’ont en apparence pas de raisons tangibles (rémunération, conditions de travail, environnement…) pour justifier un tel bien-être. Selon le Cabinet OpinionWay : « La véritable explication réside dans leurs postures mentales qui expriment une résilience solidement ancrée. En d’autres termes, ces individus-là s’accommodent de leur situation et s’estiment heureux d’avoir un travail ».

L’autre résultat important de ce sondage concerne la conception du travail. Près du tiers des sondés (30 %) considère que le travail est une source de stress. Trois principaux facteurs sont à l’origine de ce stress : le manque de reconnaissance, le manque de moyens pour atteindre les objectifs et le sentiment de surcharge de travail.

Le deuxième axe principal de cette étude a porté sur l’identification des facteurs qui impactent le niveau du bien-être au travail, fait savoir le communiqué, notant que les analyses statistiques menées dans le cadre de l’analyse des résultats de cette étude font ressortir 12 facteurs qui impactent le niveau de bien-être au travail. Il s’agit, dans l’ordre, de la quête de sens, la maitrise des tâches, l’équilibre entre vie privée et vie professionnelle, la rémunération et les gratifications, le niveau d’autonomie et de responsabilité, l’ouverture sur l’extérieur, la sécurité et la salubrité de l’environnement de travail, le support de la hiérarchie et l’entraide des pairs, la transparence et la pérennité organisationnelle, possibilité d’avancement et l’expression de son potentiel créatif, la moindre difficulté physique des tâches à accomplir et enfin l’ambiance de travail.

Etant donné que la combinaison de facteurs de bien-être et leur importance relative diffère d’une sous-population de travailleurs à l’autre, l’Observatoire marocain du Bonheur a décidé de pousser la réflexion encore plus loin en créant une segmentation des travailleurs marocains.

De cette démarche résulte six segments ayant un niveau de bien-être différents et surtout une « recette » du bien-être ou du mal-être spécifique et unique. Les dits segments ont été analysés dans leur moindre détail, nommés et quantifiés.

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