Evénements en Libye : La Tunisie décide de renforcer la sécurité de ses frontières

Le ministère tunisien de la Défense a assuré, vendredi, avoir pris toutes les mesures nécessaires pour sécuriser les frontières tunisiennes et pour faire face aux éventuelles répercussions négatives suite à la montée de la tension en Libye.

Dans un communiqué, le ministère a appelé l’armée tunisienne à faire preuve de davantage de vigilance et de prudence et à renforcer le déploiement des formations militaires sur les deux postes frontaliers avec la Libye.

Le ministère, qui réagissait aux derniers développements survenus en Libye et leurs éventuelles incidences sur les régions situées à la frontière avec ce pays voisin, a de même appelé également à renforcer le contrôle les moyens aériens et les systèmes de surveillance électronique pour scruter les mouvements suspects. Le ministère a, par ailleurs, assuré avoir pris toutes les précautions et mesures nécessaires pour « sécuriser les frontières du sud-est et faire face à d’éventuelles urgences.

La Tunisie avait fait part, vendredi, de « sa profonde préoccupation » face aux « développements graves » survenus en Libye, appelant les parties en conflit à faire preuve de la plus grande retenue.

« La Tunisie appelle toutes les parties à faire preuve de la plus grande retenue et à éviter l’escalade, qui aggraverait les souffrances du peuple libyen frère et menacerait son harmonie et son intégrité territoriale« , a précisé le ministère tunisien des Affaires étrangères dans un communiqué.

→ Lire aussi : Prolongation de l’état d’urgence d’un mois en Tunisie à partir de samedi

Le ministère a aussi souligné « l’importance de préserver le processus politique sous l’égide des Nations unies, de réunir les conditions de réussite du congrès national unificateur prévu au cours de la prochaine étape et de trouver en urgence une solution politique durable permettant de rétablir la sécurité et la stabilité en Libye« .

Le chef du Conseil présidentiel du gouvernement d’union national, Fayez al-Sarraj, avait donné jeudi des ordres aux commandants des zones militaires sous son contrôle de se tenir prêts à « faire face à toutes les menaces qui pèsent sur la vie de civils et à des installations vitales« , en réponse à l’opération militaire lancée par le maréchal Khalifa Haftar pour marcher sur la capitale Tripoli.

Ces développement interviennent à quelques jours de la tenue d’une Conférence nationale sous l’égide de l’ONU (14-16 avril), appelée à dresser une « feuille de route » à même de sortir le pays du chaos.

Depuis la chute de régime de Mouammar Kadhafi en 2011, des milices rivales s’adonnent à une lutte d’influence pour dominer la capitale et contrôler les institutions et les richesses du pays, plongé dans le chaos.

La Libye est par ailleurs divisée avec la présence dans l’Est d’un cabinet parallèle appuyé par l’ANL autoproclamée par le maréchal Khalifa Haftar, tandis qu’est installé à Tripoli le Gouvernement d’union nationale reconnu par la communauté internationale.

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