Explosion en Ethiopie: le FBI va aider à l’enquête

 La police fédérale américaine (FBI) va aider les autorités éthiopiennes dans leur enquête sur l’attaque à la grenade qui a fait deux morts samedi au sein d’une foule venue écouter le Premier ministre, a annoncé lundi la radio-télévision Fana (proche du pouvoir).

« Le gouvernement américain a dit qu’il allait envoyer des experts du FBI pour enquêter sur l’explosion de samedi lors d’un rassemblement pour soutenir le programme de réformes du Premier ministre Abiy Ahmed », a indiqué Fana sur son site internet.

Un porte-parole de l’ambassade américaine en Ethiopie a confirmé l’information.

Lundi, un photographe de l’AFP a vu quatre personnes ne semblant pas être éthiopiennes inspecter le site de l’explosion, une voiture de l’ambassade américaine stationnée à quelques mètres de là.

L’explosion a eu lieu samedi alors que M. Abiy venait d’achever son discours devant des dizaines de milliers de personnes réunies sur la place Meskel, dans le centre de la capitale. Deux personnes ont été tuées et plus de 150 blessées dans l’explosion et le mouvement de panique.

Le Premier ministre avait quitté les lieux sain et sauf dans la foulée de cette attaque qui n’a pas été revendiquée.

Selon Fana, 30 personnes soupçonnées d’être impliquées dans l’attaque ont été arrêtées ainsi que des responsables de la police.*

>>Lire aussi :Antonio Guterres condamne l’attentat contre un meeting du Premier Ministre éthiopien

Depuis sa prise de fonctions en avril, après plus de deux années de manifestations antigouvernementales ayant coûté son poste à son prédécesseur, Hailemariam Desalegn, M. Abiy, 42 ans, a lancé des changements majeurs.

Il a libéré nombre d’opposants emprisonnés, mis fin à l’état d’urgence, opéré un important remaniement de responsables sécuritaires, lancé une libéralisation de l’économie et décidé de mettre un point final au différend avec l’Érythrée.

Ces mesures ont fait grimper sa popularité auprès des Ethiopiens, mais ne sont pas sans provoquer des tensions.

Sa promesse de rétrocéder à l’Érythrée des portions de territoires frontaliers a déjà suscité en Ethiopie la réprobation des Tigréens, très influents dans les cercles du pouvoir avant sa nomination.

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