Explosions à Dortmund: ce que l’on sait

Le bus de l’équipe de football allemande de Dortmund a été visé mardi soir par trois explosions avant un match de Ligue des champions. La justice a annoncé l’interpellation d’un suspect « islamiste » et évoque un acte « terroriste ».

Voici ce que l’on sait:

Vers 19H15 locales mardi (17H15 GMT), trois explosions retentissent au passage du bus de l’équipe de Dortmund qui vient de quitter son hôtel et se dirige vers le stade, où elle doit affronter dans la soirée l’équipe de Monaco, en quart de finale aller de la Ligue des champions.

Des vitres renforcées du bus ont partiellement volé en éclats et un joueur de l’équipe, le défenseur international espagnol Marc Bartra, 26 ans, a été blessé. Il a été opéré dans la soirée d’une fracture du poignet, avec succès selon le club, et soigné pour des coupures. Le match, lui, a été reporté à ce mercredi à 16H45 GMT (18H45 locales).

Les explosifs semblent avoir été dissimulés dans une haie et actionnés au passage du bus.

Les engins utilisés avaient une portée « explosive » de 100 mètres et contenaient « des tiges métalliques » qui ont été propulsés par la déflagration. L’une d’entre elle s’est figée dans un repose-tête d’un siège à l’intérieur du bus, a souligné le parquet.

Des analyses supplémentaires sont en cours pour déterminer la substance explosive exacte utilisée.

« Compte tenu des modalités » de l’attaque, le parquet fédéral a évoqué mercredi un acte probablement « terroriste » et annoncé l’arrestation d’un suspect « islamiste ».

L’enquête s’est concentrée « sur deux suspects appartenant à la mouvance islamiste », dont les appartements ont été perquisitionnés. L’un de ces hommes a été interpellé, selon Frauke Köhler, magistrate du parquet fédéral.

Mme Köhler a confirmé que la police avait retrouvé sur les lieux du drame trois lettres identiques de revendication laissant penser à un attentat jihadiste.

Cette missive réclame la fin de la participation de l’Allemagne à la lutte contre l’organisation Etat islamique et exige en particulier qu’elle retire ses chasseurs Tornados, qui opèrent depuis la Turquie vers la Syrie.

Le ministre de l’Intérieur de la région de Rhénanie-du-Nord-Westphalie où se sont produites les explosions, Ralf Jäger, a cependant affirmé que l’enquête se poursuivait « dans toutes les directions ».

« Il peut s’agir d’extrémistes de gauche, d’extrémistes de droite, de fans violents ou d’islamistes », a-t-il assuré, estimant que la lettre évoquant l’EI pouvait aussi « être une tentative de créer une fausse pistes ».

Les enquêteurs ont d’ailleurs découvert une deuxième revendication circulant sur internet et attribuant l’attaque à la mouvance antifasciste, qui aurait voulu protester contre la complaisance du club à l’égard de ses supporteurs d’extrême droite.

Le parquet fédéral a cependant dit nourrir « de très sérieux doutes » sur l’authenticité de ce texte.

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