Fès: M. Sajid appelle à une plus grande valorisation du patrimoine de la Cité idrisside

Le patrimoine culturel et civilisationnel de la Cité idrisside doit être davantage mis en valeur, a assuré, vendredi soir à Fès, le ministre du Tourisme, du Transport aérien, de l’Artisanat et de l’Économie sociale, Mohamed Sajid, en ouverture de la première édition du « Media influence days » tenue à l’initiative du Conseil régional du tourisme (CRT).

L’ensemble des acteurs du secteur touristique et des composantes de la société sont appelés à « s’investir pour que le patrimoine immense de Fès puisse aider à faire décoller cette ville millénaire et faire en sorte que ce passé contribue à construire le futur des nouvelles générations », a dit le ministre lors de la cérémonie inaugurale de cet événement, destiné à faire redécouvrir aux médias nationaux Fès et sa médina, son art de vivre, ses spécifications naturelles et ses traditions culturelles.

« Fès devrait être notre première destination nationale car cette cité symbole, chargée d’histoire, qui porte notre civilisation et notre culture, n’a pas d’égale au Maroc en termes de patrimoine et de culture », a-t-il soutenu. Évoquant les programmes de mise à niveau de la médina de Fès, qui bénéficient de la haute sollicitude de SM le Roi Mohammed VI, le ministre a souligné que « cette impulsion royale constitue une démarche fabuleuse qui nous permet de nous arrimer à nos racines et de montrer ce que nous avons de mieux en termes de traditions, de coutumes et de civilisation ».

« Ce qui fait notre richesse et notre authenticité, ce sont nos traditions d’ouverture, de coexistence et de cohabitation », a-t-il poursuivi, invitant les médias nationaux à contribuer à faire connaitre ce « patrimoine extraordinaire », dont la revalorisation « doit être érigée en priorité, en principale orientation ». Le même constat a été fait par le président du CRT, Aziz Lebbar, qui a souligné que ce genre de manifestations est de nature à contribuer à donner une nouvelle impulsion au tourisme dans la région.

« Nous devons bâtir ensemble un socle touristique », a-t-il lancé, relevant que « la relance du tourisme à Fès n’est pas juste une affaire d’infrastructures et de moyens, mais une volonté collective impliquant toutes les strates de la société et engageant à la fois les professionnels, les institutionnels et l’ensemble des composantes de la société ».

Mettant l’accent sur le patrimoine universel que représente cette cité ancestrale, M. Lebbar a estimé que « cet acquis historique de l’humanité est un devoir de conscience, une charge et une responsabilité civilisationnelle’’.

« En tant qu’acteurs du secteur, nous sommes disposés à apporter notre pierre à l’édifice touristique de la ville », a-t-il assuré, notant que la relance du tourisme dans la ville passe entre autres par la mise en place d’une zone touristique adéquate, un palais de congrès à la hauteur de la cité, une promotion touristique accrue et une revalorisation de certains lieux de la médina.

→Lire aussi: Fès, un réservoir de compétences et de créateurs

Au programme de ce voyage de presse, organisé en partenariat avec la wilaya de la région Fès-Meknès, figurent des échanges entre journalistes, responsables de la ville et professionnels du secteur, découverte des nouvelles attractions de cette destination touristique et présentation des différents programmes de rénovation et de réhabilitation des monuments historiques et culturels de la ville.

La Cité idrisside a vu le lancement, en 2018, d’un programme complémentaire pour la valorisation de l’ancienne médina, qui mobilisera une enveloppe budgétaire de 583 millions de dirhams (MDH). Ce programme, qui a été présenté devant SM le Roi Mohammed VI le 14 mai dernier au Palais Royal de Rabat, vient compléter les programmes précédents portant notamment sur la restauration de 27 monuments historiques, achevée en 2016 et le bâti menaçant ruine 2013-2018, ainsi que sur celui relatif à l’aménagement de huit parkings autour de la médina de Fès d’une capacité de 3.600 places, la réfection de la voirie, l’amélioration du paysage urbain, l’adressage de la médina et la mise en place d’un dispositif d’information touristique.

Avec les crédits alloués à ce dernier programme (400 MDH), qui est en phase d’exécution, et au nouveau programme complémentaire (583 MDH), qui s’étale sur la période 2018-2023, la médina se donne les moyens de ses ambitions, selon l’Agence pour le développement et la réhabilitation de la ville de Fès (ADER-Fès), qui en assure la maitrise d’ouvrage. Les projets inscrits dans le cadre du programme complémentaire sont organisés autour de six axes majeurs.

Le premier concerne la réhabilitation de 11 monuments historiques et lieux emblématiques, avec un budget de 109 MDH. Le deuxième axe se rapporte à la réhabilitation des lieux de culte. Cinq mosquées et cinq écoles coraniques sont concernées. Le troisième volet, lui, touche aux activités d’artisanat et de commerce traditionnel. Au total, 39 sites (fondouks, draz et espaces de commerce traditionnel) sont ciblés, avec un montant de 172 MDH.

Intitulé « bien-être », le quatrième axe touchera 37 sites, dont 30 fontaines, avec un budget de 21 MDH. Quinze autres sites sont concernés dans le cadre du cinquième axe ayant trait à la restauration du bâti qui a un caractère spécial et l’amélioration du paysage urbain. Les crédits y alloués s’élèvent à 95 MDH.

Enfin, le programme complémentaire pour la valorisation de l’ancienne médina de Fès consacre tout un volet à la réhabilitation du site historique de Dar Al Makina, auquel une enveloppe budgétaire de 127 MDH a été consacrée.

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