Le festival du cinéma de Khouribga porte la voix des femmes africaines dans le grand écran

La 20ème édition le festival du cinéma africain de Khouribga se caractérise par une forte présence de films de femme, à travers des œuvres cinématographiques audacieuses qui lèvent le voile sur le vécu difficile de la femme africaine.

Dans la majorité des films projetés dans le cadre de la compétition officielle, « Félicité« , « Frontières« , « Un jour pour les femmes » ou encore « Le train de sucre et de sel », la femme avait son mot à dire, sous de multiples casquettes, la cinéaste, la productrice et l’actrice. Les sujets abordés consacrent la lutte des femmes qui se battent chaque jour pour leur émancipation dans une société traditionnelle masculine, qui étouffe toute tentative de liberté.

Le rôle de la femme dans le cinéma est extrêmement important, la sensibilité d’une femme en racontant une histoire est différente de celle de l’homme, a déclaré à la MAP, la réalisatrice du film « frontière« , la burkinabè Apaulline Traoré.

Auparavant la scène artistique africaine a été monopolisée par les hommes qui parlent des femmes, aujourd’hui c’est à nous de le faire, en racontant des histoires des femmes faites par les femmes, a-t-elle souligné.

La femme à une autre vision des choses. « C’est à travers le cinéma qu’on montre le pouvoir des femmes et qu’on inspire à s’aimer, à rêver, à s’émanciper et à continuer la lutte« , a-t-elle dit.

« Le nombre des femmes travaillant dans le cinéma a connu un développement considérable. Le rôle de la femme aujourd’hui ne se limite pas à l’interprétation, elle est la productrice, la réalisatrice, la scénariste… Nous assistons à une révolution des femmes« , a confié la MAP, la cinéaste égyptienne, Kamla Abu Zekri.

« Nous voulons jeter la lumière sur les vrais problèmes de la femme, souvent réduite au rôle de l’amante, la femme au foyer« , a-t-elle estimé, ajoutant que le développement d’une société se mesure par le respect qu’on doit à la femme.

La présence des femmes dans le cinéma se sent à haut niveau, ce ne sont plus uniquement des comédiennes mais des grandes cinéastes qui donnent naissance à des œuvres cinématographiques magnifiques, a relevé de son côté, la directrice générale de l’Office National du Cinéma en Guinée, Mariama Camara.

Pour le directeur général du Centre national de la cinématographie du Mali (CNCM), Moussa Diabaté, le cinéma ne peut pas exister sans les femmes, estimant que le combat de la femme arrive à sa plénitude à travers le cinéma.

Ce festival, qui souffle cette année sa 40ème bougie, était et restera un événement d’envergure continentale dont l’ambition primordial est la promotion du cinéma africain, tout en faisant de Khouribga, la capitale mondiale des phosphates, le point de convergence annuelle des passionnés du film africain en provenance de tous les coins du monde.

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