Fête du Trône : Grâce à la vision royale, le Maroc garde le cap en dépit des crises

Il y a à peine un an, tout le monde se faisait l’écho du bilan de 20 ans de règne de Sa Majesté le Roi Mohammed VI à la tête du Royaume. À juste titre d’ailleurs. Entre grands chantiers structurants, stabilité politique à l’épreuve de la conjoncture mondiale et politique diplomatique audacieuse et surtout cohérente dirigée envers le continent africain, les réalisations ne manquent pas et avaient fourni belle matière à la presse nationale et internationale. On aurait donc pu croire qu’aujourd’hui, à peine un an après ce bilan, peu de choses mériteraient le fait d’être citées. C’est loin d’être le cas.

Cette dernière année a en effet connu des changements majeurs et comporte à elle seule autant de réalisations portées par la vision royale que lors des périodes précédentes. Dès le mois d’août 2019, à l’occasion du 66e anniversaire de la Révolution du Roi et du Peuple, SM le Roi Mohammed VI a appelé à concrétiser ses orientations pour un nouveau modèle de développement à travers la préparation des contours du nouveau modèle et la mise en place d’une nouvelle génération de stratégies sectorielles. Le Souverain a ainsi déterminé le cadre général de ce modèle et les étapes de son développement et a annoncé que l’examen de ce sujet vital sera confié à la commission spéciale dont les membres ont été nommés quelques mois plus tard. La participation des différentes parties dans l’élaboration d’un tel projet illustre «la vision prospective nationale» qui va servir à accueillir le nouveau modèle.

Nouveau modèle de développement, le projet d’une Nation

Les premières précautions ont d’ailleurs été clairement annoncées dans le cahier de charge royal, preuve de son implication et de sa vision stratégique claire. Ainsi, la composition de la commission ne sera pas une simple juxtaposition d’expertise individuelle. Sa valeur ajoutée résidera plutôt dans la cohérence, l’inflexion ainsi que les mécanismes par lesquels des réponses peuvent être apportées sur des sujets importants. Les 35 membres qui la composent et qui travaillent sous la supervision d’un haut cadre de l’État, Chakib Benmoussa, dont la compétence n’est plus à démontrer, sont issus de divers horizons. La plupart d’entre eux sont connus et habitués à prendre la parole sur les questions liées au développement et certains sont déjà membres d’institutions nationales. Dans la liste figure également des patrons de trempe internationale (Mustapha Terrab), des profils technocrates de pointe (Driss Jettou) et des hommes d’affaires, économistes, acteurs de la société civile et autres littéraires triés sur le volet. Un casting marocain par excellence afin d’éviter à la Commission de tomber dans le piège de l’expertise internationale importée en mode cabinet-conseil. Laquelle a souvent eu son mot à dire dans la conception des politiques publiques au cours de ces dernières années, avec des recommandations de stratégie de niche localisée spatialement, mais sans véritable déclic pour le décollage industriel et encore moins pour le développement. D’ailleurs, SM le Roi Mohammed VI a beaucoup insisté dans le cahier des charges fixé de déployer un modèle maroco-marocain. La Commission n’aura pas à conduire un travail de consulting des modèles existant dans le monde pour les traduire et adapter ensuite au Maroc. Il faut un travail qui part des réalités marocaines, qui capitalise sur ce qui a été construit et qui n’hésite pas à pointer du doigt les faiblesses identifiées.

L’initiative royale sonne l’« Intelaka »

Joignant l’acte à la parole, et avant même d’attendre le résultat de la Commission, SM le Roi Mohammed VI a attaqué un autre chantier, purement économique cette fois-ci, afin de débloquer la machine à travers le financement des entreprises. Car plusieurs pans de l’économie, constitués essentiellement des PME et TPE ne peuvent attendre le temps long que nécessite la mise en place d’une stratégie d’ampleur nationale comme celle du nouveau modèle. Pour donner une bouffée d’oxygène, le Souverain a exhorté le secteur bancaire à accompagner la force vive du pays à travers un engagement plus ferme et à une implication positive plus vigoureuse dans la dynamique de développement que connait le Maroc. Le programme Intelaka a alors vu le jour. Cette initiative Royale représente un nouveau tournant historique majeur dans le système de financement dans le Royaume et ce Programme pionnier et ambitieux contribuera, avec efficacité, à insuffler une nouvelle dynamique pour l’appui de l’initiative entrepreneuriale.

Covid-19, une gestion citée en exemple

Une belle lancée pour démarrer l’année 2020 qui a malheureusement été retardée par la crise pandémique du coronavirus qui a pris toute l’économie mondiale de court. Qu’à cela ne tienne, le Souverain est encore présent et insuffle la dynamique nécessaire qui fera du Maroc un modèle cité dans plusieurs pays pour sa gestion efficace malgré les limites de son système de santé. La riposte du Maroc à la pandémie de la COVID-19 a donc été guidée par une vision royale reposant sur les piliers de l’anticipation, de la proactivité, et de la primauté de la santé des citoyens. Ainsi, dès les premiers cas détectés, le Maroc a proclamé l’état d’urgence sanitaire. Dans le même sens, il a canalisé les ressources intérieures disponibles vers le Fonds spécial Covid-19, créé à l’initiative de Sa Majesté le Roi. Forçant le monde à se confiner, mettant ainsi à l’arrêt de pans économiques entiers, la pandémie a plongé des millions de personnes dans le chômage. La mise en place du Fonds a ainsi mitigé les répercussions socio-économiques de la pandémie. Jusqu’à présent, le grand élan de solidarité nationale a doté le Fonds de plus de 35 milliards de dirhams. Grâce à ce fonds, 5,1 millions de ménages, dont plusieurs opérants dans le secteur informel, ont pu bénéficier de subventions financières directes. Le Maroc a également mobilisé l’industrie nationale pour produire des équipements de protection individuelle et des millions de masques ont été produits localement, faisant figurer le Royaume comme modèle dans plusieurs pays pourtant plus développés. Là encore, c’est la vision royale qui a montré son efficacité puisque c’est sur instructions du Souverain, à l’époque de la stratégie «Zéro Mika», que les industriels marocains avaient opéré la transformation vers le papier tissé. Une reconversion salutaire qui a permis de se démarquer afin de pouvoir répondre à la demande de fabrication des masques de protection. Dans un autre registre, les outils numériques furent cruciaux à la gestion de cet éventail de défis, démontrant l’importance d’accélérer la transformation numérique prônée également par SM le Roi Mohammed VI pour la préparation et la riposte aux urgences. En effet, l’infodémie qui s’est propagée comme une traînée de poudre dans le cyberespace fut une menace aussi grave que la maladie elle-même à la riposte à la pandémie.

Au final, et même si toutes les activités, festivités et cérémonies prévues à l’occasion de la célébration du 21e anniversaire de l’accession de Sa Majesté le Roi Mohammed VI au Trône ont été reportées, et ce dans le cadre de la prise en considération des mesures préventives prises dans le cadre de l’état d’urgence sanitaire, déclaré pour lutter contre la propagation du virus Covid-19, la vision du Souverain et les orientations royales sont présentes et ont permis en une seule année au Maroc de naviguer dans les eaux troubles des crises mondiales en gardant le cap et même en donnant l’exemple.

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