Filippo Grandi, chef du HCR, réagit à la nouvelle loi durcie du Danemark sur le transfert des demandeurs d’asile vers des pays tiers

Le parlement danois a approuvé jeudi 3 juin des amendements à la loi du Danemark sur les étrangers. Les amendements entreront en vigueur si le Danemark conclut un accord officiel avec un pays tiers sur le traitement externalisé des dossiers d’immigration. Ils pourraient entraîner le transfert forcé des demandeurs d’asile et la renonciation du Danemark à sa responsabilité en matière d’asile et de protection des réfugiés vulnérables.

Aussi , le HCR est-il  fermement opposé aux efforts visant à externaliser ou délocaliser les obligations en matière d’asile et de protection internationale vers d’autres pays. Les efforts visant à se soustraire à ces responsabilités vont à l’encontre de la lettre et de l’esprit de la Convention de 1951 relative au statut des réfugiés ainsi qu’à ceux du Pacte mondial sur les réfugiés aux termes duquel les pays ont convenu d’un partage plus équitable des responsabilités relatives à la protection des réfugiés.

→ Lire aussi : Covid-19 : Le HCR appelle à garantir un accès équitable aux vaccins pour les populations déplacées

À l’heure actuelle, près de 90 pour cent des réfugiés à travers le monde vivent d’ores et déjà dans des pays en développement ou comptant parmi les moins avancés qui, en dépit de leurs ressources limitées, relèvent le défi et assument leurs obligations et leurs responsabilités au regard du droit international. Le HCR a plusieurs fois communiqué ses préoccupations et ses objections à la proposition du gouvernement danois et a offert ses conseils et d’autres solutions pragmatiques.

Le HCR continuera de discuter avec le Danemark, qui demeure un précieux partenaire traditionnel du HCR, afin de trouver des moyens concrets pour aller de l’avant, s’assurer de la confiance du peuple danois et permettre au Danemark d’honorer ses engagements internationaux.

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