Flexibilité du dirham : une première année bien réussie

Par Khadija Skalli 

Un premier bilan d’étape pour la réforme du régime de change. Le dirham s’est apprécié face aux devises étrangères. Selon Bank Al-Maghrib, les objectifs de cette première étape du processus ont été bien atteints.

La monnaie nationale se porte bien. Le bilan dressé par Bank Al-Maghrib est plutôt positif. «  Le dirham s’est apprécié face aux devises étrangères pendant sa première année de flexibilité. Le cours de change du dirham a évolué à l’intérieur de la bande de fluctuation sans intervention de la banque centrale », se félicite Mounir Razki, directeur des opérations monétaires et de change à Bank Al-Maghrib, lors d’une conférence-débat organisée, jeudi 14 mars à Casablanca, par la Chambre de commerce britannique sous le thème « Flexibilité du dirham et réglementation des changes : quel premier bilan ? ».

Le Maroc a fait le choix d’un nouveau régime de change après de longues années de réflexion. Le 15 janvier 2018 marque l’entrée en vigueur du nouveau régime de change flexible. Un long processus qui vise à aboutir à un régime de change flottant où le taux de change sera fixé par le marché en fonction de l’offre et de la demande en devises. « Le Royaume a décidé d’adopter un processus graduel, ordonné et étalé sur plusieurs étapes pour aboutir à l’objectif du régime flottant », précise Mounir Razki.

Quatorze mois plus tard, le bilan est rassurant. « Les craintes de départ liée à la réforme du régime de change ont été dissipées. Les acteurs économiques craignaient une dépréciation excessive de la valeur du dirham et que cela impacte le pouvoir d’achat des citoyens », ajoute-t-il lors de son intervention.  Aujourd’hui, les objectifs de la première étape ont été atteints. Autre indicateur de bonne santé du dirham, le non recours des banques à Bank Al-Maghrib pour se réapprovisionner en devises, depuis le 20 mars 2018 au vu de leur position de change confortable.

→ Lire aussi : Flexibilité du dirham: Un an après, la BritCham organise le premier bilan

Mieux encore. L’on prévoit même deux années 2019 et 2020 sereines pour la monnaie nationale, selon le directeur des opérations monétaires et de change à Bank Al-Maghrib. Ce bilan positif de la première année de flexibilité du dirham est le fruit d’un travail en amont. Le chemin a été bien balisé avant l’entrée en vigueur de la réforme.

A quand le passage à la deuxième étape du processus de flexibilité du dirham ?

« La décision d’élargir la bande de fluctuation n’est pas liée à une durée déterminée mais à l’atteinte des prérequis essentiels qui vont permettre de passer à cette seconde étape du processus », réplique Mounir Razki.

De son côté, Hassan Boulaknadal soutient que « la réforme s’est déroulée dans de bonnes conditions grâce aux prérequis mis en place avant le déclenchement du processus ».

Selon le directeur général de l’Office des changes, la flexibilité du dirham a eu un impact positif sur les échanges commerciaux. Les secteurs de l’automobile et de l’aéronautique ont réalisés de belles performances.

La conférence-débat a vu la participation de Jilali Kenzi , adjoint directeur chargé du pôle macro-économie au sein du Trésor, au ministère de l’économie et des finances, qui a évoqué les dispositions prises par son ministère pour la réalisation de la réforme du régime de change.

Firdaous Tahiri, directrice en charge du pôle Marchés des capitaux au Crédit agricole du Maroc, a pour sa part, détaillé les dispositions prises par sa banque pour accompagner la flexibilité du dirham.

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