FMI: Laisser évoluer le change plus librement est un signe de stabilité et de capacité à absorber les chocs
La flexibilité du régime de change représente un signe de stabilité et permet de mieux absorber les chocs, a souligné M. Nicolas Blancher, Chef de la mission de consultation du Fonds Monétaire International (FMI) au Maroc, effectuée du 29 juin au 10 juillet 2017.
« Lorsqu’une économie est dans la position du Maroc, laisser évoluer son change plus librement est un signe de force, de capacité à absorber les chocs et de stabilité. C’est rassurant pour les investisseurs« , a estimé M. Blancher dans une interview publiée mercredi dans les colonnes de « L’Economiste« .
Selon lui, la réforme du régime de change marocain est une décision historique et structurante, prise dans le cadre d’une vision stratégique pour ancrer davantage l’économie au marché mondial.
« Que la migration démarre en juillet ou plus tard n’est pas le plus important mais, la détermination et la position de force de l’économie. Les fondamentaux sont là et, c’est ce qui importe« , a dit le Chef de la mission de consultation du FMI au Maroc, ajoutant que cette réforme sera menée de façon ordonnée puisque le Royaume dispose des moyens et des ressources pour bien conduire ce passage.
M. Blancher a, par ailleurs, rappelé que l’indépendance de Bank Al-Maghrib (BAM) a été renforcée depuis 2007 et elle a mis en œuvre une politique monétaire qui a acquis beaucoup de crédibilité.
Dans ce sens, il a indiqué que la stabilité des prix est un élément central de la stabilité macroéconomique du pays, ajoutant que l’inflation n’a jamais dérapé.
Pour M. Blancher, les précautions étaient de bien préparer la réforme, à la fois sur le plan des prérequis macroéconomiques mais aussi au niveau opérationnel, notamment pour la mise en œuvre d’un cadre de politique monétaire différent.
« La réforme du change va se traduire par une réorientation progressive de la politique monétaire vers l’économie domestique« , a-t-il prévu, faisant savoir que le FMI a apporté un appui technique à BAM pour l’aider à mettre en œuvre les outils qui permettront de continuer à cibler l’inflation.
