Fonds pour les changements climatiques en Afrique : la BAD élargit le champ d’action

Le Conseil d’administration de la Banque africaine de développement (BAD) a décidé, vendredi à Abidjan, de modifier l’accord multi donateurs relatif au Fonds pour les changements climatiques en Afrique (FCCA) pour en élargir le champ d’action et en renforcer la rapidité de réaction.

«Les modifications du Fonds pour les changements climatiques en Afrique qui ont été approuvées, aujourd’hui, par le Conseil d’administration, vont permettre à la Banque de soutenir les ambitions accrues des parties exprimées dans le Pacte de Glasgow pour le climat et les négociations en cours dans le cadre de l’Accord de Paris et des Conventions sur la diversité biologique et la lutte contre la désertification», a déclaré Al Hamndou Dorsouma, directeur par intérim du Département du changement climatique et de la croissance verte à la BAD, à la fin de la réunion du Conseil.

Les modifications s’alignent également sur la politique de la Banque en matière de fonds fiduciaires et sur sa politique en matière de changement et d’adaptation climatiques et de croissance verte, a-t-il ajouté, indique un communiqué de la BAD.

Elles élargissent et renforcent les objectifs du Fonds, ainsi que ses bénéficiaires. Désormais, outre les gouvernements africains, des organisations non gouvernementales, des communautés locales, des fonds, des instituts de recherche et des institutions régionales, ainsi que des entreprises privées peuvent bénéficier de dons du Fonds. Des dons peuvent être accordés à des opérateurs du secteur privé lorsque les projets ont valeur d’exemplarité ou lorsque, par exemple, les activités sont inédites, semi-commerciales et nécessitent un travail de développement important.

Entre autres domaines d’intervention concernés, figurent la préparation aux financements climatiques, l’intégration du changement climatique et de la croissance verte, la préparation et le financement de projets et de programmes d’adaptation et d’atténuation dans le cadre des Contributions déterminées nationales (CDN), le renforcement des capacités et des institutions, la préparation de stratégies et de politiques à faible émission de carbone et résilientes au climat, et le travail d’analyse lié à la finance climatique et à la croissance verte.

Le fonds peut aussi être sollicité dans le cadre d’initiatives découlant des engagements pris dans le cadre de l’Accord de Paris, du Pacte de Glasgow pour le climat ou d’autres résultant de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques, de la Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification et de la Convention des Nations unies sur la diversité biologique, lorsqu’il s’agit d’adaptation au climat et d’atténuation de ses effets.

La structure de gouvernance du Fonds, notamment les seuils d’approbation des demandes de dons, a été modifiée, selon la même source.

Toutes ces modifications vont permettre au Fonds d’aider la Banque à mettre en œuvre sa politique, sa stratégie et son plan d’action en matière de lutte contre le changement climatique et de croissance verte. Elle dénote de l’importance accrue accordée au financement du climat et des engagements conclus lors de la COP26.

Le Fonds pour les changements climatiques en Afrique a été créé en avril 2014 pour aider les pays africains à renforcer leur résilience aux effets négatifs du changement climatique et à opérer une transition vers une croissance durable à faible émission de carbone.

Conçu, au départ, comme un fonds fiduciaire bilatéral, doté d’une contribution initiale non liée de 4,725 millions d’euros apportée par l’Allemagne pour une période initiale de trois ans, il était appelé à être converti en un fonds fiduciaire multidonateurs dès qu’un nouveau donateur au moins serait prêt à le rejoindre.

En mai 2017, le Fonds a été converti en un fonds fiduciaire multidonateurs pour une période de 5 ans, qui a expiré en mai 2022 avant d’être renouvelée pour 5 ans jusqu’en mai 2027, grâce à des contributions de l’Italie, de la Flandre (Belgique), du Canada, du Québec et du Centre mondial pour l’adaptation.

Avec MAP

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