Forêt de Maâmora: une attaque exceptionnelle par un insecte défoliateur

Une attaque exceptionnelle par un insecte défoliateur dans la forêt de Maâmora (nord-est de Rabat), a mobilisé tous les partenaires concernés dans le contexte de propagation de la pandémie du Covid-19, indique lundi le département des Eaux et forêts.

« Plus de 15.000 ha de forêts de chêne-liège dans la région de Rabat-Salé-Kénitra ont connu une attaque phytosanitaire exceptionnelle par le ravageur Bombyx disparate (Lymantria dispar) », précise le département dans un communiqué.

Face au contexte du Covid-19 marqué par des restrictions liées à l’usage des aéronefs, les traitements ont connu un retard, malgré les mesures habituelles mises en place par le département des Eaux et Forêts et l’Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires (ONSSA) pour identifier les zones infestées, définir le programme de lutte et engager les intervenants pour les traitements.

Actuellement, ajoute-t-on, « les traitements se poursuivent dans plusieurs zones d’infestation après l’obtention des autorisations dérogatoires nécessaires ».

Lymantria dispar ou Bombyx disparate (en Arabe Larouka), est un papillon parmi les plus célèbres au monde. Ce lépidoptère fait partie des espèces constituant les écosystèmes subéricoles (forêts de chêne-liège) au Maroc, notamment dans la forêt de Maâmora. Lors de ses pullulations, occasionnelles ou cycliques (10 à 12 ans), ses chenilles provoquent au printemps des défoliations (consommation des feuilles) complètes qui s’étendent parfois sur des dizaines de milliers d’hectares.

Les forestiers surveillent les attaques, les fluctuations d’effectifs et enclenchent, en coordination avec les services compétents de l’ONSSA, les traitements appropriés quand les niveaux d’infestations les justifient, en privilégiant l’emploi d’un biopesticide ou en ayant recours à des insecticides spécifiques des larves d’insectes comme le diflubenzuron (perturbateur de la mue).

Selon la même source, toutes les opérations de surveillance, de prospection, de confirmation et de cartographie ont été effectuées conjointement par le département des Eaux et Forêts et l’ONSSA, durant la période qui s’étend du mois de septembre 2019 au mois de mars 2020. Une superficie globale d’environ 15.000 ha de chêne-liège a été ainsi identifiée et désignée pour recevoir un traitement phytosanitaire. A cet égard, tous les préparatifs de la logistique, des produits phytosanitaires et des aéronefs pour l’engagement de la lutte aérienne, ont été mis en place.

Les équipes de la Gendarmerie Royale en coordination avec le département des Eaux et Forêts et de l’ONSSA, ainsi qu’une société spécialisée dans les traitements aériens ont entamé la lutte contre ce ravageur après l’obtention des autorisations dérogatoires qui s’imposent pendant cette période difficile que traverse le Royaume. A ce jour, 5.000 hectares ont été traités.

La majorité des arbres supportent cette attaque et ne subissent pas de préjudices que lorsque les défoliations sont répétées plusieurs années successives. Ce ravageur n’affecte pas la santé des êtres humains ni celle des animaux.

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