Formation-Université : Les sciences sociales pour une société cultivée

La promotion des sciences sociales dans les universités et les écoles marocaines favorise la diffusion de la connaissance dans la société, son économie, ses valeurs et sa culture, a-t-on souligné jeudi à Rabat lors d’un colloque international consacré aux sciences sociales dans le monde arabe.

S’exprimant devant un parterre d’universitaires, d’experts et d’étudiants, le coordinateur de la chaire Fatéma Mernissi, Mokhtar El Harass, a déploré l’insuffisance des ressources allouées à la recherche en sciences sociales, notant que les chercheurs répondent constamment à des problématiques importées sans aucun lien avec les recherches empiriques menées dans les sociétés arabes.

Initié conjointement par la chaire Fatéma Mernissi (Economia, HEM Research Center et la faculté des lettres et des sciences humaines de l’Université Mohammed V) et la chaire Paul Pascon (Association TARGA), ce colloque vise à favoriser le débat entre académiciens de diverses universités, du monde arabe et d’occident, sur la situation et la pratique de l’enseignement et de la recherche en sciences sociales, mais aussi à faire un plaidoyer sur l’importance de ces sciences par rapport à d’autres disciplines et par rapport à la compréhension des sociétés en général.

Les intervenants ont notamment souligné le rôle incontestable des sciences sociales en matière de critique sociale, relevant que cette rencontre sera l’occasion de jeter la lumière sur l’ensemble de difficultés à surmonter dans le domaine de la recherche en sciences sociales ainsi que sur l’évolution des discours que l’on porte sur elles.

Dans une déclaration à la MAP, le sociologue et représentant de la chaire Paul Pascon, Zakaria Kadiri, a indiqué que cette rencontre permettra d’amorcer une discussion autour des frontières dans les sciences sociales et de les analyser de façon pluridisciplinaire en évoquant la sociologie dans l’histoire, l’anthropologie ou encore l’éthologie.

Il a en outre rappelé que les sociologues marocains Paul Pascon et Fatéma Mernissi ont longtemps travaillé sur ces questions de frontières, sans pour autant être cloisonnés dans une seule discipline. Ce colloque, a-t-il poursuivi, est notamment un espace d’analyse des questions relatives à la production, la traduction, le renouvellement, le décloisonnement et la transmission des sciences sociales à travers le monde arabe.

Ce conclave de deux jours articule les discussions autour de trois axes majeurs, à savoir « le monde arabe: une catégorie pour les sciences sociales« , « les sciences sociales et l’interdisciplinarité » et « les sciences sociales et pratiques de terrain ».

Au menu également figurent des conférences, des ateliers des lecture de textes, des pièces de théâtre ainsi que la diffusion du documentaire « Taskiouine » sur la danse du sud.

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