France/Coronavirus : La rentrée scolaire maintenue au 1er septembre, ses modalités détaillée

Le gouvernement français a détaillé, mercredi, les modalités de la rentrée scolaire 2020, dans le contexte « particulier » de la crise sanitaire liée au coronavirus.

Plus de 12 millions d’élèves vont rejoindre les bancs de l’école mardi 1er septembre en France, dans le cadre d’une rentrée scolaire maintenue en présentiel, malgré l’épidémie du Covid-19.

La rentrée s’annonce « toute particulière du fait de la crise sanitaire », a reconnu le ministre de l’Education Jean-Michel Blanquer, lors de la traditionnelle conférence de presse de rentrée. Mais elle est se déroulera sous de stricts mesures sanitaires. A l’école, le port du masque sera obligatoire pour tous les adultes sans exception. Pour les élèves, il le sera dès la sixième.

C’est le « principe socle » du protocole sanitaire pour la rentrée scolaire 2020 : « Ce que chacun doit comprendre de manière simple et claire, c’est que tous les adultes portent le masque [à l’école] », a annoncé le ministre, avant de préciser que cette mesure concernerait aussi les enseignants de maternelle. Le protocole prévoit aussi « que les enfants et adolescents portent le masque à partir de la classe de sixième », a-t-il ajouté.

Si les masques ne seront pas distribués gratuitement à tous les élèves, les personnels de l’éducation nationale, eux, seront fournis en masques par le ministère, a indiqué Jean Michel Blanquer.

Selon le ministre de l’Education « des adaptations ciblées» sur un établissement ou un territoire, après décision des recteurs, préfets et autorités régionales de santé, pourront avoir lieu en fonction de l’évolution de la situation, ajoutant que « s’il devait y avoir des mesures hybrides » (un enseignement à distance conjugué à un enseignement physique) ou « de confinement, nous nous tenons prêts ». Mais pour cette rentrée, « nous n’en sommes pas là », a-t-il assuré.

Le ministre de l’éducation a par ailleurs annoncé des moyens et des dispositifs supplémentaires pour le retour en classe.

« Il y a, à l’occasion de la rentrée, du travail à faire pour s’assurer qu’il n’y a pas eu des retards accumulés ou des inégalités qui se sont accentuées », a-t-il indiqué, ajoutant que le ministère a décidé de créer 1.600 postes pour cette nouvelle rentrée scolaire « dans le premier degré, pour avoir plus de moyens pour le soutien scolaire ». Quant au secondaire, « 1,5 million d’heures supplémentaires seront mobilisées », a-t-il assuré.

Le ministre a également annoncé une indemnité de 450 euros pour les directrices et directeurs d’école, pour compenser la surcharge de travail due à la crise sanitaire.

Cette indemnité leur sera versée « dès la fin de cette année », pour les « aider et les accompagner ». Ils bénéficieront également d’une « meilleure autonomie et d’une réduction de leurs charges administratives », a-t-il promis.

Le ministre de l’Education a par ailleurs affirmé que la crise sanitaire n’avait pas ébranlé la politique de réforme éducative entamée depuis trois ans, assurant vouloir maintenir le « cap des réformes » avec, comme double objectif, « l’élévation générale du niveau scolaire et la lutte contre les inégalités ».

Récemment, le ministre français de l’Éducation nationale avait exclu tout report de la rentrée scolaire en raison de la crise du nouveau coronavirus, alors que plusieurs syndicats d’enseignants, face à la recrudescence des contaminations sur l’ensemble du territoire français, avaient réclamé au gouvernement de reporter d’une semaine la rentrée scolaire.

« Non, le report de la rentrée n’est pas une option », avait affirmé Jean Michel Blanquer. Car « l’éducation n’est pas une variable d’ajustement ni de notre société ni d’une crise sanitaire ».

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