France: gouvernement et syndicats parviennent à un accord sur la réforme de l’hôpital public de plus de 8 milliards d’euros

Le gouvernement français et trois organisations syndicales ont officiellement signé, lundi, un accord qui octroie 8,1 milliards d’euros aux personnels hospitaliers.

Cet accord vient couronner la grande concertation sociale sur la réforme de l’hôpital public, une promesse du président Emmanuel Macron en pleine crise sanitaire liée au Covid-19, et dont le coup d’envoi avait été donné par l’exécutif le 25 mai dernier.

Ce « Ségur de la santé », du nom de l’avenue parisienne où se trouve le siège du ministère des solidarités et de la santé, très attendu par le personnel soignant, devait aboutir à une «refondation du système de santé » français et une revalorisation des conditions de travail du personnel soignant. Il devait concrétiser également le « plan massif d’investissement et de revalorisation » promis par le chef de l’Etat français.

Il a été signé lundi à Matignon par le gouvernement et trois syndicats représentatifs sur cinq (Force ouvrière, la CFDT et l’Unsa).

Le nouveau Premier ministre Jean Castex a qualifié d’«historique » l’accord conclu ce lundi. « Cet effort historique se veut une reconnaissance considérable à l’égard de celles et ceux qui ont été en première ligne dans la lutte contre cette épidémie », a déclaré le chef du gouvernement à l’issue de la cérémonie de signature.

En vertu de cet accord Les personnels paramédicaux (infirmiers, aides-soignants, masseurs-kinésithérapeutes…) et non médicaux (techniciens, brancardiers, agents administratifs…) obtiennent une enveloppe de 7,5 milliards d’euros pour améliorer leurs rémunérations.

L’accord prévoit également une « révision » des grilles de salaires pour certains métiers, qui devra être achevée avant le printemps, ainsi que de nouvelles majorations pour les heures supplémentaires, le travail de nuit, du dimanche et des jours fériés.

L’accord pour les médecins hospitaliers, signé par trois syndicats représentatifs sur cinq, porte sur un ensemble de 16 mesures, pour une enveloppe globale de 450 millions d’euros. L’essentiel de cette somme servira à augmenter l’indemnité de « service public exclusif », versée aux praticiens qui s’engagent à ne travailler que dans les hôpitaux publics, sans dépassement d’honoraires.

Cette indemnité est aujourd’hui de 490 euros brut par mois pour un temps plein, portée 700 euros après quinze ans d’ancienneté. Elle passera à 1010 euros pour tous les praticiens éligibles, avec une première étape en septembre et une seconde en mars 2021.

Par ailleurs, les internes, futurs médecins employés à l’hôpital dans le cadre de stages de fin de cursus, vont bénéficier d’une enveloppe de 124 millions d’euros ainsi que de mesures visant à assurer « un meilleur respect du temps de travail ».

De même, une enveloppe de 55 millions d’euros a été débloquée pour les étudiants en médecine, tandis que les étudiants de filières paramédicales bénéficieront d’un coup de pouce à 20 millions d’euros.

Enfin, l’accord mentionne des « recrutements » dont le nombre exact n’a pas été défini. Le ministre de la Santé Olivier Véran a cependant avancé la création de 15.000 postes.

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