France: Les syndicats à nouveau dans la rue contre le projet de réforme des retraites

Les syndicats opposés au projet de réforme des retraites battent à nouveau le pavé, jeudi, dans les principales villes françaises à l’occasion d’une 9ème journée de mobilisation intersyndicale et interprofessionnelle depuis le début de la contestation le 5 décembre dernier.

Les manifestations ont déjà débuté à Toulouse, Nantes, Marseille, Bordeaux et à Nice tandis que dans la capitale Paris, le cortège des manifestants devrait s’élancer à partir de la gare de l’Est à 13h30.

Cette nouvelle journée de mobilisation est organisée à l’appel de l’intersyndicale (CGT, FO, CFE-CGC, FSU et Solidaires), qui exige le retrait total du projet gouvernemental controversé, qui vise à repenser le dispositif actuel qui absorbe 14% du PIB avec 300 milliards d’euros de prestations de retraite chaque année et un déficit compris entre 7,9 et 17,2 milliards d’euros à l’horizon 2025.

La réforme des régimes des retraites, l’une des promesses phares du président Emmanuel Macron, porte tout particulièrement sur la mise en place d’un système universel par points pour remplacer les 42 régimes existants dont les régimes spéciaux et un âge-pivot de 64 ans.

Le texte avait été adopté en Conseil des ministres et est en cours d’examen à la commission spéciale de l’Assemblée nationale avant son passage à l’hémicycle le 17 février. L’opposition a déposé près de 20 mille amendements sur ce projet.

La CGT, fer de lance de la mobilisation, est « déterminée à poursuivre » les actions afin de maintenir la pression sur le gouvernement pour qu’il retire ce projet, a déclaré jeudi son secrétaire général, Philippe Martinez.

Ces mobilisations interviennent alors qu’une conférence pour le financement de la réforme avait été lancée le 30 janvier à Paris par le premier ministre Edouard Philippe avec la participation des représentants de plusieurs centrales patronales et syndicales, afin de concevoir des mesures susceptibles de résorber le déficit du système des retraites à l’horizon 2027.

Il s’agit concrètement de trouver les 12 milliards d’euros nécessaires à la compensation du retrait provisoire de la mesure relative à l’âge pivot, l’un des principaux points de discorde entre le gouvernement et les centrales syndicales.

Selon les calculs du Conseil d’orientation des retraites (COR), les caisses accuseront un déficit de 7,9 à 17,2 milliards d’euros en 2025, soit entre 0,3 et 0,7% du PIB.

La conférence a pour mission de proposer à l’exécutif des mesures qui permettront au système actuel des retraites de revenir à l’équilibre à l’horizon 2027 et de formuler des recommandations sur la gestion actuel du système a terme.

Elle devra se poursuivre jusqu’au mois d’avril, selon le gouvernement.

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