France: Nouvelle mobilisation des lycéens contre les réformes du gouvernement dans l’éducation

Le mouvement de protestation contre les réformes du gouvernement dans l’éducation semble s’installer dans la durée avec la reconduite, jeudi, pour la quatrième journée consécutive du blocage des lycées et collèges en France.

Environ 200 lycées et collèges étaient de nouveau bloqués ou perturbés sur tout le territoire français, des chiffres qui sont à peu près similaires à ceux des jours précédents, selon le ministère de l’Education.

Les blocages des lycées et collèges, qui interviennent à l’appel des syndicats lycéens à une « mobilisation générale » jeudi avant des manifestations vendredi, ont été émaillés, par endroit, d’incidents et de violence. Plusieurs lycéens ont été blessés et des voitures incendiées.

La mobilisation s’est étendue à quelques universités, notamment à Tolbiac (Paris 1) ou Paris 3-Censier. En assemblée générale, les étudiants de ces facs ont décidé de rejoindre la mobilisation des « gilets jaunes », prévue samedi.

Selon les médias français, cette mobilisation étudiante contre des réformes du gouvernement s’inscrit dans la foulée de la contestation des « gilets jaunes ».

→ Lire aussi : Gilets jaunes: le gouvernement annonce la suspension de la hausse des taxes sur les carburants

Plusieurs syndicats (FO, Sgen-CFDT), ainsi que la fédération de parents d’élèves FCPE ont demandé au ministre d' »entendre » les revendications exprimées par les lycéens, qui appellent notamment à l’abandon des réformes du bac, de la voie professionnelle et de la hausse des frais d’inscription pour les étudiants hors UE.

Des syndicats comme l’Union nationale lycéenne (UNL), la Fédération indépendante et démocratique lycéenne (FIDL) et le Syndicat général des lycéens (SGL), demandent carrément l’abrogation de cette réforme impulsée par le ministre de l’Education Nationale Jean Michel Blanquer, car elle constitue ‘’une atteinte sans précédent au principe du droit à l’éducation pour toutes et tous’’.

Les réformes du Bac et du lycée, mises en place par le gouvernement, aboutiront à la dévalorisation du Bac au profit d’un système de sélection et de concurrence entre élèves, professeurs et lycées, estiment les syndicats qui contestent également la création du service national universel (SNU), qui sera testé dès le mois de juin, avant sa mise en œuvre d’ici à 2026.

Les étudiants s’opposent quant à eux à la hausse des frais d’inscription annoncée par le gouvernement, pour les étudiants résidant hors de l’Espace économique européen.

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