France: « Peu probable » que le déploiement de la 5G entraîne de nouveaux risques pour la santé

L’agence française de sécurité sanitaire a estimé « peu probable » que le déploiement de la 5G entraîne de nouveaux risques pour la santé, dans un avis publié jeudi.

« Il est peu probable, en l’état des connaissance actuelles, que la téléphonie 5G présente des risques nouveaux pour la santé« , a indiqué l’agence sanitaire qui actualise un avis de 2021 concernant cette technologie controversée.

L’Anses avait rendu en avril 2021 un avis très attendu sur les effets de la 5G sur la santé. Toutefois, cet avis avait accentué la polémique sur cette technologie car il avait été publié quelques mois après le début du déploiement de cette cinquième génération de la téléphonie mobile.

L’agence avait alors estimé, que « sur la base des données scientifiques disponibles à ce jour », il était « peu probable que le déploiement de la 5G (dans les bandes de fréquences déjà déployées en France) présente de nouveaux risques pour la santé« , tout en reconnaissant le manque d’études sur certaines fréquences.

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Elle avait toutefois ouvert plusieurs semaines de « consultation publique » sur son avis, indiquant qu’elle pourrait éventuellement le compléter.

Plus de 200 contributions – particuliers, associations ou industriels – ont été recueillies et l’Anses a également épluché de premières mesures d’exposition « au voisinage des antennes relais 5G » réalisées par l’Agence nationale des fréquences (ANFR).

L’actualisation de son avis conclut que ces nouveaux éléments « confortent les conclusions initiales« . A savoir que pour les fréquences déjà déployées, très proches de celles utilisées pour les précédentes générations, « les niveaux globaux d’exposition aux champs électromagnétiques seront comparables ou légèrement supérieurs à ceux des technologies existantes » et qu’il est donc « peu probable que ce déploiement entraîne de nouveaux risques pour la santé« .

L’agence sanitaire recommande toutefois de poursuivre les études, notamment de surveillance des expositions, et d’adopter des « usages raisonnés » de la 5G, notamment pour les enfants ou en utilisant des kits à oreillette, par exemple.

Plusieurs organisations environnementales comme l’ONG Agir pour l’environnement et Priartem (association contre les risques liés aux technologies électro-magnétiques), qui avaient sans succès contesté en justice le déploiement de la 5G, ont regretté un processus ayant « permis au gouvernement d’imposer la 5G« , avec plus de 50.000 antennes déjà déployées, et dénoncé une « instrumentalisation politique de l’Anses« .

(Avec MAP)

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