France : Près de 2 millions de salariés soumis au pass sanitaire

A partir de ce lundi, près de 2 millions de salariés en France vont devoir se soumettre au pass sanitaire, et ce conformément aux recommandations du gouvernement, rapportent les médias locaux.

Depuis sa validation par le Conseil constitutionnel, le pass sanitaire, qui prend la forme d’un QR code témoignant d’un schéma vaccinal complet, de la négativité d’un test Covid-19 ou du rétablissement de la maladie, est déjà devenu obligatoire pour se rendre dans les restaurants, bars, ou cafés, et pour se déplacer en trains, car et avions de longue distance.

Mais sa mise en place a suscité une vive colère auprès d’une partie de la population. Depuis sept semaines, des dizaines de milliers de personnes descendent dans les rues chaque samedi pour afficher leur opposition à cette mesure jugée « liberticide« .

Ce lundi donc, cette obligation sera étendue à 1,8 million de salariés en France, rapportent les médias locaux. De nombreux secteurs d’activité sont concernés aussi bien dans le secteur public que dans le secteur privé, avec des sanctions prévues pour les contrevenants.

Ainsi, tous les salariés, bénévoles, prestataires, intérimaires, sous-traitants qui travaillent dans les établissements où le pass sanitaire est déjà demandé aux usagers devront se soumettre à cette mesure.

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Par ailleurs, pour la bonne application de cette mesure, des sanctions graduées ont été prévues pour les contrevenants, sans aller jusqu’au licenciement comme cela était initialement prévu par le projet de loi.

En outre, l’utilisation frauduleuse d’un pass sanitaire est punie d’une amende allant de 135 euros, à 3 750 euros au bout de trois récidives en un mois, accompagnés d’une peine de prison pouvant aller jusqu’à six mois.

En vue de garantir une application fluide de cette mesure controversée dans le monde du travail, le gouvernement a promis « une semaine de souplesse et de pédagogie« . « On a donné un mois supplémentaire » pour l’application de cette mesure, a indiqué dimanche le porte-parole de l’exécutif Gabriel Attal.

Depuis le vote de la loi sur l’extension du pass sanitaire fin juillet, les inquiétudes grandissent chez les chefs d’entreprise, qui vont se retrouver à devoir contrôler leurs équipes. « Les employeurs ne sont pas faits pour jouer la police ni avec les clients, ni avec les salariés« , a déploré sur franceinfo François Asselin, président de la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME).

L’obligation du pass sanitaire devrait être levée le 15 novembre, date fixée par la loi, mais le gouvernement par la voix du ministre de la Santé Olivier Véran a ouvert la porte à une prolongation du dispositif suivant l’évolution de la crise sanitaire.

( Avec MAP )

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