France/retraites: l’intersyndicale annonce une nouvelle journée de mobilisation le 28 mars

La mobilisation contre la très controversée réforme des retraites se poursuit, avec une nouvelle journée de grèves et de manifestations annoncée par les syndicats pour le mardi 28 mars.

« Alors que l’exécutif cherche à tourner la page, ce mouvement social et syndical pérenne et responsable confirme la détermination du monde du travail et de la jeunesse à obtenir le retrait de la réforme », ont-ils indiqué, jeudi, à l’issue d’une neuvième journée de mobilisations marquée par des heurts et violences entre manifestants et forces de l’ordre.

Cette neuvième journée de grève nationale contre la réforme des retraites a battu des records de mobilisation: un total de 3,5 millions de personnes ont manifesté selon la Confédération Générale du Travail (CGT), et 1,08 million d’après le ministère de l’Intérieur.

A Paris, où des affrontements avaient lieu entre manifestants et forces de l’ordre, la CGT fait état de 800.000 manifestants, soit la plus grosse mobilisation depuis le début du mouvement.

Jeudi, la circulation des trains et métros parisiens était fortement perturbée à la SNCF (chemins de fer) et la RATP (transports à Paris et région parisienne), les syndicats ayant appelé à « une journée noire » dans le secteur.

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La Direction générale de l’Aviation civile (DGAC) a aussi demandé aux compagnies aériennes de réduire de 30% leurs vols à Paris-Orly et de 20% dans d’autres aéroport pour jeudi et vendredi.

Dans l’Education nationale, le ministère a comptabilisé 23,22% de grévistes dans le primaire et 19,61% dans le secondaire. Des dizaines de lycées et d’universités étaient également bloqués jeudi matin.

Cette neuvième journée nationale de mobilisation depuis le 19 janvier intervient au lendemain de l’interview télévisée du président Emmanuel Macron dans laquelle ce dernier s’est montré inflexible et a fait part de son souhait que sa réforme des retraites entre en vigueur avant la fin de l’année.

L’intervention du chef de l’Etat a été fortement critiquée tout particulièrement par les centrales syndicales, à leur tête la CFDT, dont le secrétaire général Laurent Berger, a accusé Macron de « mensonge » concernant la position du syndicat sur la réforme.

Pour rappel, le projet de réforme controversée des retraites, qui prévoit notamment le recul de l’âge de départ à la retraite de 62 et 64 ans, a été adopté sans vote, grâce à l’article 49.3 de la Constitution qui permet au gouvernement d’engager sa responsabilité pour faire passer un texte de loi en cas d’absence de la majorité absolue à l’Assemblée nationale.

Deux motions de censure pour faire tomber l’Exécutif, s’en sont suivies, mais n’ont pas pu recueillir le nombre de voix suffisant. L’opposition et les syndicats, de leur côté, ne lâchent pas.

Avec MAP

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