Fuite d’hydrocarbures à Maurice, la crainte d’une catastrophe écologique

La France a envoyé samedi « des équipes et du matériel » depuis la Réunion pour venir en aide à l’île Maurice, dont la côte sud-est fait face à une marée noire provoquée par un vraquier échoué sur un récif, a tweeté le président Emmanuel Macron.

« Lorsque la biodiversité est en péril, il y a urgence d’agir. La France est là. Aux côtés du peuple mauricien », a poursuivi Emmanuel Macron, alors que les autorités mauriciennes avaient demandé jeudi une assistance matérielle et humaine pour lutter contre la pollution marine.

Le gouvernement mauricien avait annoncé jeudi que des hydrocarbures s’écoulaient du MV Wakashio, un vraquier échoué le 25 juillet dont les vingt membres d’équipage avaient été évacués sains et saufs.

Un état d’urgence environnemental a été déclaré vendredi soir par le Premier ministre mauricien Pravind Jugnauth qui avait demandé l’aide de la France.

« Le naufrage du Wakashio représente un danger pour Maurice. Notre pays n’a pas l’expertise ni les moyens de remettre à flot des bateaux en difficulté, donc j’ai demandé l’aide de la France » et de son président Emmanuel Macron, a poursuivi le Premier ministre mauricien.

Message reçu donc puisque samedi « un avion tactique de transport militaire (Casa CN-235) transportant du matériel de lutte contre la pollution effectuera ainsi deux rotations à destination de Maurice », ont indiqué les autorités françaises dans un communiqué. L’avion partira de l’île française de la Réunion, qui, comme Maurice, se trouve dans l’océan Indien.

« Cet avion tactique transportera du matériel Polmar, dont notamment des barrages côtiers », poursuivent les autorités tandis qu’un bâtiment d’assistance de la marine emmènera du matériel complémentaire.

Un officier de liaison de la Marine nationale et le correspondant de la lutte contre une pollution maritime par hydrocarbures (Polmar) de La Réunion seront également présents à bord de l’avion.

Le navire, appartenant à un armateur japonais et battant pavillon panaméen, était chargé de quelque 3.800 tonnes de fioul qui a commencé à se répandre en mer après son accident à Pointe d’Esny, près de l’aéroport international de Maurice.

Un porte-parole de Mitsui OSK Lines, opérateur du navire, a indiqué à Tokyo que des opérations d’enlèvement du fioul par hélicoptère avaient été perturbées par le mauvais temps.

Très prisée pour ses lagons et ses plages paradisiaques, l’île Maurice est un haut lieu du tourisme international.

Avec AFP

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