Gaspillage alimentaire : une association française appelle à reconsidérer la date de péremption des produits

L’association française «France nature environnement» (FNE) a appelé à reconsidérer les dates de péremption sur les produits alimentaires, pour lutter contre le gaspillage, rapporte le quotidien Le Parisien.

En France, quelque dix millions de tonnes de nourriture sont jetées chaque année dans les poubelles, d’une valeur de près de 16 milliards d’euros.

Dans un livre-blanc intitulé : «les dates de péremption, une idée dépassée ?», publié à l’occasion du troisième anniversaire de l’adoption de la loi anti-gaspillage alimentaire, l’association FNE estime que «la date de durabilité minimale (DDM) affichée sur les produits vendus en magasin a de nombreuses limites».

«Le choix du législateur d’employer la dénomination +Date de Durabilité minimale+/+à consommer de préférence avant le/fin+ pour une date se rapportant à la qualité du produit, crée la confusion chez le consommateur, qui l’assimile à une date limite à ne pas dépasser», observe la même source.

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Cet indicateur «signifie seulement qu’après cette date, le produit peut perdre certaines de ses valeurs gustatives ou visuelles, mais sans pour autant présenter de risque sanitaire», explique la même source selon laquelle un quart des consommateurs indiquent ne jamais consommer leurs produits une fois la date passée en raison de cette confusion.

Le livre-blanc précise par ailleurs que plus d’un quart des consommateurs (26 %) déclarent jeter les produits un jour avant la date de péremption.

«Il est temps que les consommateurs fassent confiance à leurs sens : le visuel, l’odeur et le goût du produit», s’est élevée Lucie Basch, de l’application Too good to go, dans une déclaration au journal Le Parisien.

Pour pallier au moins en partie cette situation, le livre-blanc propose notamment d’ajouter un jour supplémentaire sur la durée de vie des produits, ce qui permettra de réduire le gaspillage alimentaire de 170.000 kilos dans les ménages, avec un gain financier de 350.000 euros pour les consommateurs.

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