Gazoduc Nigeria-Maroc: 2022, l’année de concrétisation !

L’année 2022, qui s’apprête à s’achever dans quelques jours, a été bel et bien celle de la concrétisation du Gazoduc Nigeria-Maroc, au regard des multiples mémorandums d’entente signés et de l’intérêt que suscite ce méga-projet aussi bien en Afrique qu’en Europe.

Une véritable dynamique ayant permis de réaliser des avancées majeures à même de faire aboutir, dans les plus brefs délais, ce projet qui se veut plus que jamais d’une importance cruciale, en particulier dans le contexte mondial actuel.

D’ailleurs, SM le Roi Mohammed VI avait affirmé, dans le discours royal à l’occasion du 47ème anniversaire de la Marche Verte, que le projet de Gazoduc Nigeria-Maroc, destiné aux générations présentes et futures, « œuvre en faveur de la paix, de l’intégration économique du continent africain et de son développement commun ».

« Eu égard à la dimension continentale du Gazoduc Nigeria-Maroc, Nous y voyons aussi un projet structurant promettant d’arrimer l’Afrique et l’Europe », a dit le Souverain.

Ainsi, vers la fin du mois d’avril dernier, le Maroc et le Fonds de l’OPEP pour le développement international (OPEC Fund) ont signé la documentation juridique relative au financement d’une partie de la deuxième phase des études d’avant-projet détaillées du projet de gazoduc Nigeria-Maroc, qui vise à devenir un catalyseur du développement économique dans la région de l’Afrique Nord-Ouest.

Concrètement, il s’agit financement d’un montant de 14,3 millions de dollars (M$), accordé par l’OPEC Fund à l’Office National des Hydrocarbures et des Mines (ONHYM) au titre de sa contribution au financement de la deuxième phase de l’étude d’avant-projet détaillée (FEED – Front-End engineering design) dudit Gazoduc.

Un mois plus tard, le Conseil exécutif fédéral du Nigeria (FEC) a donné son aval à la Compagnie pétrolière nationale nigériane (NNPC) pour conclure un accord avec la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) afin de construire le gazoduc Nigeria-Maroc.

Et en septembre dernier, c’était cette fois-ci à Rabat où le mémorandum d’entente a été signé entre la CEDEAO, le Nigeria et le Maroc.

Lire aussi : Signature à Rabat de cinq Mémorandums d’entente tripartites sur le Gazoduc Nigeria-Maroc

Il s’agissait d’une avancée de taille, puisque cet accord venait pour confirmer l’engagement de la CEDEAO et tous les pays traversés par le Gazoduc à contribuer à la faisabilité du projet qui devrait non seulement profiter à l’ensemble des pays de l’Afrique de l’Ouest, mais aussi ouvrir une nouvelle voie d’exportation alternative vers l’Europe.

D’ailleurs, à l’occasion de la signature de ce MoU, la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest a clairement exprimé sa détermination à faire aboutir ce projet, au regard de sa viabilité.

Le mois qui suivait, ce sont deux mémorandums d’entente qui ont été conclus à Nouakchott (Mauritanie) et ce, respectivement entre le Maroc, le Nigéria et la Mauritanie d’une part et le Maroc, le Nigéria et le Sénégal d’autre part.

En décembre, le Maroc (ONHYM) et le Nigeria (National Nigerian Petroleum Company Limited) ont signé, à Rabat, cinq MoU tripartites avec la Gambie (Gambia National Petroleum Corporation), la Guinée Bissau (PETROGUIN), la Guinée (Société Nationale des Pétroles), la Sierra Leone (Petroleum Directorate of Sierra Leone) et le Ghana (Ghana National Gas Company « GNGC »).

Gazoduc Nigeria-Maroc, un projet séducteur

Faisant bénéficier les onze pays de la côte ouest-africaine, soit près de 400 millions de personnes, des retombées économiques positives, le gazoduc Maroc-Nigeria, précisons-le, est en mesure d’acheminer plus de 5.000 milliards de mètres cube de réserves prouvées de gaz naturel et jusqu’à 31 milliards de mètres cube par an à destination de l’Europe.

L’opération d’acheminement dynamisera la production d’électricité et d’accessibilité à cette énergie dans la plupart des pays traversés. Autant d’atouts et de potentialités qui séduisent les grandes entreprises pour venir participer à la construction de ce projet.

D’ailleurs, c’est le cas du groupe Oilserv, société nigériane d’ingénierie, d’approvisionnement et de construction, qui a fait part de sa disposition à participer à la construction du projet de Gazoduc Nigeria-Maroc.

Le PDG de ce groupe, qui est aussi chargé du projet de gazoduc Ajaokuta-Kaduna-Kano (AKK), avait indiqué que sa société avait acquis une capacité et une expérience considérables dans la réalisation de projets de gazoducs au Nigeria et dans de nombreuses régions du monde.

Gazoduc Nigeria-Maroc, un projet en marche

Avec tous ces accords signés et l’intérêt suscité par différentes parties, le Gazoduc Nigeria-Maroc est sur la bonne voie et ce, à la faveur de la vision éclairée et des Hautes Orientations de SM le Roi Mohammed VI et du président nigérian Muhammadu Buhari.

C’est ce qu’avait affirmé récemment la Directrice générale de l’ONHYM, Amina Benkhadra, ajoutant que le projet a pour objectif d’assurer l’intégration des pays africains, favoriser le développement socio-économique et garantir l’approvisionnement en énergie propre.

Désormais, tous les signaux augurent d’une poursuite de la même dynamique en 2023 pour continuer d’avancer à grands pas dans ce projet structurel.

Avec MAP

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