Gibraltar : risque de “catastrophe environnementale” après une collision entre deux navires

Un pétrolier a percuté un bateau transportant du gaz naturel liquéfié près du port de Gibraltar, dans la soirée du lundi 29 août. Jeudi 1er septembre, les autorités gibraltariennes ont confirmé une fuite de fioul lourd émanant du navire “OS 35”, rapporte la presse espagnole.

Gibraltar est en état d’alerte face à une possible “catastrophe environnementale”. Cette situation durera encore quelques jours, le temps de mener une opération de pompage du carburant “pour vider le vraquier OS 35, échoué au large du Rocher depuis sa collision avec un autre navire [lundi 29 août en soirée]”, rapporte le journal espagnol La Razón.

Jeudi 1er septembre, les autorités de Gibraltar, un territoire britannique situé à la pointe sud de la péninsule Ibérique, ont confirmé qu’une “fuite” de fioul lourd transporté par l’OS 35 avait été constatée par une équipe de sauvetage, indique El País. La veille, le gouvernement gibraltarien évoquait déjà un “incident grave” mais écartait le risque de marée noire, poursuit La Razón. L’ensemble de l’équipage de l’OS 35 avait dû être évacué de ce navire “à moitié coulé”.

La une du quotidien en langue anglaise Gibraltar Panorama, le 1er septembre 2022.La une du quotidien en langue anglaise Gibraltar Panorama, le 1er septembre 2022.

Dans un autre article publié sur son site, El País, le quotidien généraliste le plus lu en Espagne, retrace les étapes de l’incident : “Lundi soir dernier, l’OS 35 – battant pavillon du Tuvalu [un archipel du Pacifique] –, chargé de barres en acier, faisait route vers Flessingue (Pays-Bas) quand, à 22 h 10, il est entré en collision avec l’Adam LNG, qui, à ce moment-là, était ancré dans la zone de mouillage ouest du port de Gibraltar.”

Le choc n’a que peu endommagé la proue de l’Adam LNG, mais il a provoqué une brèche de 10 mètres de long et 4 de large au centre de la coque de l’OS 35. Le vraquier transportait également à son bord 215 tonnes de fioul lourd, 250 tonnes de gasoil et 27 tonnes d’huile de graissage.

“La priorité est d’atténuer et de minimiser l’impact environnemental”, assure La Razón. Deux navires ont déployé des barrages flottants en forme de U autour de l’OS 35 pour essayer de “canaliser le pétrole qui pourrait se déverser”, rapporte le quotidien catholique.

D’après La Razón, les Espagnols ont encore en mémoire la “catastrophe économique, sociale et environnementale” provoquée, il y a vingt ans, par le naufrage du pétrolier Prestige au large des côtes galiciennes, dans le nord-ouest du pays. Une immense marée noire s’était alors étendue sur les côtes atlantiques d’Europe occidentale, du Portugal jusqu’au sud de la Bretagne.

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