« Gilets jaunes » : 32 millions d’euros débloqués pour les salariés au chômage partiel

Le gouvernement français va débloquer 32 millions d’euros pour des salariés mis au chômage technique du fait des manifestations des « gilets jaunes ».

Dans des déclarations rapportées par les médias du pays, la ministre du Travail, Muriel Pénicaud a indiqué que près de 58.000 salariés ont été mis au «chômage technique» en raison des manifestations des «Gilets jaunes», ajoutant que le gouvernement allait débloquer « en urgence » 32 millions d’euros pour faire face à cette situation.

Le 21 décembre dernier le gouvernement faisaient état de 43.000 personnes mises au chômage partiel, soit une hausse de près de 40%.

Le chômage partiel permet aux salariés qui connaissent une réduction de leur temps de travail de toucher une indemnité d’activité partielle versée par l’employeur. Celui-ci reçoit en contrepartie une allocation cofinancée par l’État et l’Unedic, l’organisme chargé de la gestion de l’assurance chômage en France.

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Selon la ministre, plus de 90% des salariés concernés travaillent dans des PME, principalement dans les secteurs du commerce, de la construction, de l’industrie et de l’artisanat, exprimant son inquiétude face à l’ampleur que commence à prendre ce phénomène.

Les manifestations des « gilets jaunes », parfois émaillées de violences et de dégradations, ont des conséquences économiques, a affirmé la ministre soulignant que «l’effet indirect est monstrueux».

Dimanche, au lendemain de l’acte VIII du mouvement des « gilets jaunes », le ministre de l’économie et des finances, Bruno Le Maire, avait lui aussi déploré l’impact négatif que «la crise» des «Gilets jaunes» ne manquera pas d’avoir sur l’économie française, en en évaluant le coût pour le dernier trimestre 2018, à 0,1 point de croissance.

Outre l’impact sur la croissance, M. Le Maire a également mis l’accent sur les répercussions que cette crise est de nature à avoir sur «l’attractivité» de la France.

Récemment, la Banque de France (BdF) et l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) avaient abaissé tous les deux leur prévision de croissance pour l’économie française à 1,5% pour 2018. Le gouvernement, lui, continue de tabler officiellement sur 1,7%.

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