«Gilets jaunes»: plus de 38.000 manifestants en France, 60 personnes placées en garde à vue

La sixième journée de mobilisation des « gilets jaunes », a rassemblé 38.600 manifestants en France, samedi à 18h00 contre 66.000 la semaine dernière, selon les derniers chiffres communiqués par le ministère de l’Intérieur.

Les « gilets jaunes », mouvement né sur les réseaux sociaux pour dénoncer la politique sociale et fiscale du gouvernement, ont reconduit samedi leur mobilisation pour le sixième week-end consécutif. Selon les médias du pays, leur mobilisation semble ‘’marquer le pas’’ : depuis le pic du 17 novembre, avec 282.000 manifestants, la mobilisation est en baisse, avec 166.000 personnes décomptées le 24 novembre, 136.000 les 1er et 8 décembre, 66.000 le 15 décembre et 38.600 hier samedi.

A Paris, 2000 manifestants, peu convaincus des récentes mesures socio-économiques de l’exécutif, ont battu le pavé. Des affrontements avec les forces de l’ordre plus circonscrits que lors des précédentes manifestations ont été enregistrées et des débordements observés.

Le parquet a annoncé dimanche que 60 personnes ont été placées en garde dont quatre mineurs, suite aux violences ayant émaillé la manifestation dans la capitale.

→ Lire aussi : “Gilets jaunes”: Une mobilisation en baisse à Paris et partout en France

Selon les médias de l’Hexagone, des ‘’actions choquantes et polémiques’’ et ‘’des incidents violents’’ ont ponctué les manifestations des « gilets jaunes », poussant le président Emmanuel Macron à demander des réponses judiciaires « sévères » pour les auteurs de violences.

« Il est évident que les réponses judiciaires les plus sévères seront apportées. C’est maintenant l’ordre qui doit régner, le calme et la concorde. Notre pays a besoin de ça. Il a besoin de concorde, d’unité, d’un engagement sincère pour des causes collectives fortes et il faut apaiser les divisions », a dit le président français depuis le Tchad où il se trouve en déplacement officiel.

Le premier ministre Edouard Philippe a lui aussi fustigé dans un message posté dimanche sur Twitter les dérives constatées lors des manifestations du week-end, affirmant qu’il était «hors de question de banaliser de tels gestes qui doivent faire l’objet d’une condamnation unanime et de sanctions pénales».

Cette nouvelle mobilisation intervient alors que le Parlement vient de valider dans la soirée de vendredi dernier les « mesures d’urgence économiques et sociales », présentées par le gouvernement. En réponse aux revendications des « gilets jaunes », l’exécutif a annoncé, il y a une dizaine de jours, des mesures sociales d’un coût évalué à 10 milliards d’euros.

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