Le gouvernement abordera avec le sérieux nécessaire les revendications des habitants de la province d’Al Hoceima

Le gouvernement abordera avec le sérieux nécessaire les revendications économiques, sociales et de développement exprimées par les habitants de la province d’Al Hoceima, a indiqué le Chef du gouvernement, M. Saâd-Eddine El Othmani.

Le gouvernement a adopté deux approches pour traiter les événements d’Al Hoceima, dont d’abord une approche politique basée sur le dialogue, a précisé M. El Othmani qui était l’invité d’une émission spéciale diffusée, samedi soir, sur les chaînes de télévision Al Oula et 2M. Il a fait part à cet égard de la disposition du gouvernement de soutenir toute initiative civile de dialogue.

La deuxième approche, a ajouté le Chef du gouvernement, concerne le volet de développement « auquel l’Exécutif a accordé de l’intérêt sur tous les niveaux à travers le suivi des rencontres des ministres concernés, qui supervisent les programmes dans la région ».

« En application des orientations royales fermes il a été décidé de tenir une rencontre hebdomadaire des ministres concernés pour le suivi des programmes sur le terrain » et d’exhorter les ministres de se rendre dans la région pour suivre de près l’état des lieux de leur exécution, a-t-il expliqué, rappelant que SM le Roi a ordonné la mise en place d’une commission d’enquête pour déterminer les responsabilités sur le retard enregistré dans la mise en œuvre de projets dans la région.

L’Agence de développement des provinces du Nord a lancé plus de 200 appels d’offres englobant les domaines de la santé, de l’habitat, de l’environnement et des infrastructures « ce qui fera de la province un chantier de réalisations dont les résultats seront ressentis par les citoyens dans les brefs délais », a souligné M. El Othmani, faisant observer que l’intérêt accordé par le gouvernement à la province d’Al Hoceima concerne également les autres régions du Royaume.

Dans ce sens, il a salué la mise en place d’une cellule au sein du Département du chef du gouvernement pour fixer la liste des plans de développement programmés dans les différentes provinces et régions, suivre les réalisations des différents départements gouvernementaux et détecter les dysfonctionnements.

S’agissant de l’accélération de la mise en œuvre du chantier de la régionalisation avancée, M. El Othmani a indiqué que le gouvernement oeuvrera pour la promulgation du reste des décrets d’application (7 au total), rappelant que l’Exécutif a adopté 26 décrets relatifs aux différents volets de l’application de ce chantier structurant.

Le gouvernement accompagnera cette nouvelle expérience qui souffre quelques difficultés, tout en veillant à adopter une approche participative intégrant les différents intervenants, a-t-il fait savoir.

Répondant à une question sur les priorités de l’actuel gouvernement, M. El Othmani a expliqué que ces priorités sont axées particulièrement sur les questions de l’éducation, de la santé, de l’emploi, de la restructuration de l’économie nationale, de la promotion des investissements et du soutien des entreprises nationales tous genres confondus, citant à cet égard une série de mesures pratiques que le gouvernement compte entreprendre dans ce sens.

En ce qui concerne la moralisation de la vie publique, le Chef du gouvernement s’est attardé sur la stratégie de lutte contre la corruption qui entrera en vigueur après l’élaboration du décret relatif à la commission de lutte contre la corruption qui sera opérationnelle selon un programme précis.

En relation avec l’arrestation par les autorités néerlandaises du dénommé « Saïd Chaou » en interaction avec la demande présentée par les autorités judiciaires marocaines, le Chef du gouvernement a fait remarquer que cette arrestation reflète « la confiance en le Maroc et en la justice marocaine », notant que l’interaction vis-à-vis de cette demande est à même de donner une forte impulsion à la coopération judiciaire entre le Maroc et les pays européens en général et les Pays-Bas en particulier.

Dans ce contexte, il a rappelé qu’un mandat d’arrêt à ce sujet a été émis par le Maroc aux autorités néerlandaises demandant l’extradition de Chaou en 2010 et un autre en 2015.

Sur le volet économique, M. El Othmani a tenu à préciser que le passage au régime de change flottant du Dirham consiste à passer du régime de change fixe actuel à un régime de change flexible, assurant que les études concernant cette mesure ont commencé depuis quelque temps.

Selon lui, le Maroc dispose actuellement des capacités nécessaires pour assurer cette transition exigée par des données liées à la compétitivité de l’économie nationale, son ouverture et sa force, relevant qu’il s’agit d’une « décision marocaine volontaire » qui n’a pas rien à voir avec des conditions imposées par des institutions financières internationales.

Dans ce sillage, M. El Othmani a affirmé que le gouvernement veillera à mettre en place toutes les garanties nécessaires pour que cette décision n’affecte pas de manière négative le pouvoir d’achat des citoyens.

Par ailleurs, le Chef du gouvernement a réitéré la volonté de l’Exécutif d’établir « un dialogue institutionnel régulier » avec les partenaires sociaux, ajoutant qu’un dialogue sectoriel sera entamé pour identifier les besoins et les revendications sectoriels et sera suivi par un premier round de dialogue avec les partenaires sociaux.

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