Des groupes armés au Soudan recrutent toujours des enfants, déplore l’ONU

 Certains groupes armés au Soudan ont toujours recours aux enfants soldats, ont déploré mercredi les Nations unies, reconnaissant toutefois les efforts de Khartoum pour empêcher le recrutement de mineurs.

« Nous avons lancé un appel appuyé aux groupes armés afin qu’ils appliquent entièrement le droit international en matière de respect des enfants », a indiqué Olof Skoog, à la tête du groupe de travail de l’ONU sur le travail des enfants et les conflits armés.

Dans une déclaration à la presse à Khartoum, il a expliqué les difficultés à obtenir des informations sur la situation des enfants dans des zones du Soudan en conflit comme dans les Etats du Kordofan-Sud (sud) et du Nil-Bleu (sud-est).

Il a toutefois indiqué que son équipe de travail avait rencontré des enfants soldats, et que beaucoup de mineurs sont toujours victimes de groupes armés, dont des factions rebelles.

« Je ne peux pas vous donner de chiffres mais cela m’inquiète », a-t-il affirmé.

Dans les zones de conflits, les enfants sont victimes de violations de toutes sortes –meurtres, mutilations, agressions sexuelles, enlèvements– et les écoles et hôpitaux sont souvent la cible d’attaques, a ajouté M. Skoog.

Selon lui, le gouvernement soudanais a fait des efforts pour empêcher le recrutement des enfants depuis qu’il a signé en mars 2016 un « plan d’action » avec l’ONU.

Certains groupes rebelles ont aussi signé ce plan d’action mais ne l’ont pas appliqué complètement, a souligné M. Skoog.

« Malgré le plan d’action signé par certains de ces groupes, il y a eu des enfants soldats déployés, ce qui constitue une claire violation de leurs engagements », a-t-il déclaré.

Il a par ailleurs insisté auprès de Khartoum pour que les enfants qui rendent les armes soient rapidement réintégrés dans la société.

L’année dernière, le Soudan a libéré 21 enfants soldats qui avaient été capturés au Darfour en 2015 lors de combats entre les forces gouvernementales et le Mouvement rebelle pour la Justice et l’Egalité (JEM).

« Dans tous les conflits, les enfants sont les plus touchés et cela est aussi le cas au Soudan malheureusement », a conclu M. Skoog.

AFPF

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