Guelmim : Journée d’étude sur la problématique de la gestion des ressources hydriques dans la région

Une journée d’étude dédiée à l’examen et au débat autour de la problématique de la gestion des ressources hydriques de la région de Guelmim-Oued Noun, a été organisée, samedi à Guelmim, avec la participation des différentes parties prenantes.

Initiée par le Conseil de la Région Guelmim-Oued Noun, en coordination avec la Fondation Konrad Adenauer, sous le thème « La gouvernance hydrique entre la réalité et les stratégies de développement », cette rencontre à laquelle ont pris part des élus, des chefs des services extérieurs concernés, des acteurs de la société civile et des chercheurs, vise à établir un diagnostic de l’état des lieux des ressources en eau dans la région, et de fédérer les efforts afin de trouver des solutions innovantes à cette problématique, à même de satisfaire les besoins actuels de la population locale en cette matière vitale, d’assurer la continuité de l’approvisionnement en eau potable et de rationaliser son utilisation.

Dans une déclaration à M24, la chaîne télévisée de l’information en continu de la MAP, la présidente du conseil de la région Guelmim-Oued Noun, Mbarka Bouaida, a relevé l’impact important du changement climatique et de la sécheresse aux niveaux international, national et régional, en particulier dans les zones arides et semi-arides, soulignant la mobilisation du conseil pour trouver des solutions radicales à cette problématique et à promouvoir ce secteur à l’échelle régionale.

Elle a, dans ce sens, noté que le conseil de la région a approuvé plusieurs conventions dans ce domaine qui seront mises en œuvre dans les prochains mois, précisant que ces conventions portent essentiellement sur la construction de barrages collinaires, le raccordement individuel et collectif des communes et douars à l’unité de dessalement de Sidi Ifni, ainsi que sur le traitement des eaux usées dans les provinces de la région (Guelmim, Assa-Zag, Tan-Tan et Sidi Ifni), outre des projets structurants, avec à leur tête les unités de dessalement dans la province de Tan-Tan et à la plage blanche dans la province de Guelmim.

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De son côté, le troisième vice-président du Conseil de la région, Nahi Abou Youssef, a mis en avant l’importance de cette rencontre consacrée à la situation des ressources en eau, qui constituent l’un des principaux éléments du système écologique et naturel, affirmant que la problématique du stress hydrique dans le monde est devenue un « cauchemar » pour les décideurs à tous les niveaux, d’autant plus que le processus du développement est tributaire de la fourniture de cette ressource vitale.

M. Abou Youssef, qui s’exprimait à l’ouverture de cette journée d’étude, a noté que les effets du changement climatique sur les zones arides sont « plus sévères », passant en revue une série de mesures pouvant être prises pour économiser la consommation d’eau, notamment l’exploitation rationnelle et la préservation des ressources hydriques, la sensibilisation à leur importance et l’orientation des activités agricoles vers des cultures à faible consommation d’eau.

Ces mesures nécessitent la mise en place d’une bonne gouvernance autour du système de gestion de l’eau, basée sur la coordination entre les différents acteurs territoriaux, a-t-il enchaîné.

Pour sa part, le représentant de la Fondation Konrad Adenauer, Ayoub Touati, a mis l’accent sur la nécessité d’accorder davantage d’intérêt aux questions du climat et à la sensibilisation aux enjeux qui y sont liés, à la lumière de la crise de l’eau dans le monde.

Au cours de cette rencontre, le représentant de l’Agence du Bassin hydrographique de Draâ-Oued Noun a présenté un exposé sur la situation hydrique dans la région Guelmim- Oued Noun, faisant savoir que les besoins actuels en eau au niveau de la région s’élèvent à 97,6 millions de m3 d’eau d’irrigation et à 22,13 millions de m3 d’eau potable.

Il a, dans ce sillage, mis l’accent sur la forte demande d’eau dans la région en raison de l’augmentation constante de la population, de la hausse des superficies irriguées et des années successives de sécheresse.

De son côté, le directeur régional de l’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE-département de l’eau), Ahmed Hafid, a présenté un exposé sur le secteur de l’eau potable et de l’assainissement liquide à l’échelle de la région, avec un focus sur les axes stratégiques d’intervention de l’ONEE dans ces deux domaines.

Le responsable a insisté sur la nécessité de procéder au forage de nouveaux puits et d’approfondir davantage ceux déjà existant pour pallier le déficit accusé en cette matière vitale et maintenir le niveau de production pour répondre à la demande croissante, notant que l’Office a mené plusieurs opérations et entrepris des mesures proactives dans tous les centres qui relèvent de son ressort territorial afin de renforcer la production, d’assurer l’approvisionnement et de réduire le déficit

Quant au représentant de la direction régionale de l’agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des Eaux et Forêts, il s’est attardé sur la gestion des ressources hydriques dans le domaine agricole au niveau de la région, étalant les mesures prises dans ce sens, notamment le développement et la modernisation des petits et moyens périmètres d’irrigation et la construction d’une unité de dessalement de l’eau de mer dans la région.

Avec MAP

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