Guinée : Début des consultations nationales pour fixer les étapes de la transition

Les militaires qui ont pris le pouvoir le 5 septembre dernier en Guinée, ont ouvert mardi quatre jours de consultations pour définir les étapes de la transition dans ce pays de l’Afrique de l’ouest.

Jusqu’à vendredi vont se succéder auprès des autorités militaires les chefs des partis politiques, les représentants des confessions religieuses mardi, suivis de ceux de la société civile, des diplomates étrangers, des patrons des compagnies minières ainsi que des syndicats d’ici à la fin de la semaine, selon les médias.

Les forces spéciales commandées par le lieutenant-colonel Mamady Doumbouya ont évincé le 5 septembre le président guinéen Alpha Condé, dissous le gouvernement et les institutions, aboli la Constitution, remplacé ministres, gouverneurs et préfets par des administrateurs et des militaires, rappelle-t-on.

Les militaires ont appelé les Guinéens, dans un communiqué lu lundi soir à la télévision nationale, à n’accorder « aucun crédit » à de prétendus projets de « charte » de transition que feraient circuler des « individus mal intentionnés » assurant qu’une telle charte ne serait élaborée qu’à la fin des concertations.

Ils ont, d’autre part, annoncé leur intention de rouvrir à partir de mercredi les frontières terrestres avec les pays voisins, fermées depuis le putsch pour certaines et depuis des mois pour d’autres.

L’annonce de ces consultations nationales intervient au moment ou le représentant spécial de l’ONU pour l’Afrique de l’Ouest, Mahamat Saleh Annadif, se trouve en visite en Guinée.

Dans une déclaration relayée par des médias, M. Annadi a dit escompter une transition d’une « durée raisonnable », qu’il appartiendra aux Guinéens de déterminer.

Les concertations en Guinée interviennent alors que la Communauté des Etats ouest-africains (Cédéao) qui a suspendu la Guinée de tous ses organes et décisions, exige un « retour immédiat à l’ordre constitutionnel ».

La Cédéao avait également « exigé le respect de l’intégrité physique » et la « libération immédiate » d’Alpha Condé. Une mission de cette organisation régionale qui avait visité la semaine dernière Conakry a assuré que ce dernier est « en bonne santé « .

L’Union africaine (UA) a elle aussi suspendu la Guinée de toutes ses « activités et organes de décision ».

Avec MAP

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